25 juin 2024 - 05:00
Des exercices d’évacuation dans des garderies sous une chaleur accablante
Par: Denis Bélanger
La Garderie L’Ours, la Fouine et le Lion sur la rue André-Labadie, à Belœil. Photo web

La Garderie L’Ours, la Fouine et le Lion sur la rue André-Labadie, à Belœil. Photo web

Les préventionnistes de la Régie intermunicipale de sécurité incendie de la Vallée-du-Richelieu (RISIVR) ont procédé la semaine dernière à des exercices d’évacuation dans quatre garderies en pleine canicule, alors que le mercure atteignait les 30 degrés. Bien qu’aucun incident ne se soit produit, la décision a été critiquée par quelques personnes.
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Les exercices ont eu lieu le 18 juin. L’un des établissements visés a été la Garderie l’ours, la fouine et le lion sur la rue André-Labadie. C’est un parent d’un enfant qui a alerté L’Œil Régional de la situation. « On nous a envoyé un message par courriel pour nous indiquer que l’exercice avait eu lieu et que les enfants avaient dû aller dehors sans souliers. On nous demandait de vérifier si les pieds des enfants étaient corrects. Il n’est rien arrivé, mais les pompiers auraient pu mieux choisir leur moment », rapporte le parent qui a voulu préserver l’anonymat.

Mise au courant de la situation, la mairesse de Belœil, Nadine Viau, estime que le moment a été mal choisi et espère qu’une meilleure évaluation du temps propice à ce genre d’exercice sera considérée à l’avenir. « Bien que nous comprenions l’importance de ces exercices qui visent à sauver des vies, il m’apparaît tout à fait inopportun d’effectuer cette manœuvre en pleine période de canicule. Nos municipalités ont été en mode mobilisation en raison de la canicule, et des mesures, requises par la Sécurité civile, ont été mises en place afin de protéger nos populations vulnérables. »

Le maire de McMasterville, Martin Dulac, qualifie pour sa part de questionnables ces exercices en pleine canicule. « Je demanderai des comptes à savoir ce qui justifie une telle décision. »

De son côté, la direction de la Garderie l’ours, la fouine et le lion admet qu’elle aurait peut-être aimé un autre moment pour tenir ces exercices, mais qu’elle n’en faisait pas de drame.

La Régie s’explique

Sylvain Labrecque, le chef de division des mesures préventives à la RISIVR, a tenu à expliquer d’abord le contexte dans lequel se sont faits les exercices d’évacuation. « C’est fait tous les ans, au printemps et à l’automne, dans les garderies et les écoles. Il faut que ce soit fait dans une situation propice à évaluer les protocoles. Quand il fait beau (sans canicule), tous les enfants sont dehors, ça ne marche pas. Et on ne le fait pas sous la pluie non plus. Les gens ne peuvent non plus être avertis de la tenue de ces exercices, vu qu’ils sont faits pour tester les protocoles. »

M. Labrecque ajoute que les jeunes enfants ont été dehors environ une dizaine de minutes seulement. « Nous avons été en mode prévention. Quand les jeunes étaient dehors, nous indiquions aux éducatrices d’aller sur le gazon au lieu de rester sur l’asphalte qui était plus chaud. Il n’est rien arrivé. »

Le président de la RISIVR et maire de Saint-Mathieu-de-Belœil, Normand Teasdale, ajoute pour sa part que les canicules seront mieux observées lors des planifications d’intervention. « Les exercices d’évacuation sont nécessaires et nos équipes s’efforcent de les faire de la façon la plus adéquate possible. J’en conviens que lors d’une période de canicule, les protocoles doivent être revus, mais toutes les conditions climatiques doivent être prises en compte (température chaude ou froide, pluie ou non, etc.). Les exercices se font toujours en collaboration avec les dirigeants des différents établissements et tous doivent être prêts à faire face à un feu, et cela, peu importe les conditions atmosphériques. »

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