Encore une fois cette année, France Riquier s’est montrée impressionnée par le sérieux dont ont fait preuve plusieurs élèves dans leur projet. « Je suis très contente du résultat de l’exposition POP’S : la majorité des élèves sont arrivés à un résultat très intéressant qui montre l’importance de toute leur méthodologie de travail. Leur fierté est proportionnelle au travail réalisé. » Les différents kiosques ont accueilli beaucoup de visiteurs, incluant d’autres élèves, plusieurs parents et des membres du personnel, qui ont pu voir certains élèves sous un autre jour. « Le mot qui revenait souvent est “émerveillement”. Les élèves ont su relever le défi et combattre leur stress de parler devant public pour défendre un projet qui leur tient à cœur », ajoute l’enseignante.
Laisser un legs
Plus qu’un simple projet de fin de parcours au secondaire, POP’S permet à certains jeunes de laisser un legs inspirant derrière eux. « Certains de ces projets vont rester, comme un dépliant sur la grossesse à l’adolescence ou sur le fait d’être jeune et aidant naturel. Un projet a récolté des messages d’encouragement d’aînés à la jeunesse, qui se sont retrouvés sur une belle affiche, et une élève a pris de front cinq projets en même temps sur le thème de la résilience! On a vraiment des jeunes allumés », commente Mme Riquier.
Il y a aussi un projet de friperie chic, Le Placard, initié par Gabrielle Thériault, qui veut offrir des habits et des accessoires de bal aux finissants à des élèves qui n’ont pas nécessairement les moyens ou qui veulent encourager l’économie de la deux-ième chance. Elle a invité les gens autour d’elle à faire don d’habits ou d’accessoires qui pourraient rendre un finissant heureux, ce qui lui a permis de récolter plusieurs habits en vue de la fin de l’année scolaire. Mais même une fois que Gabrielle Thériault aura quitté l’école, Le Placard et sa mission survivront.
« Les outils développés dans le cadre de ces projets serviront à ces jeunes, autant au cégep que dans n’importe quel autre projet. Ils peuvent fièrement quitter le secondaire », confirme l’enseignante. Elle ne sait pas encore à quoi ressemblera le cours dans la prochaine année scolaire ni qui prendra le relais, mais n’est pas inquiète que le prochain enseignant saura donner sa couleur à ce cours crucial selon elle.