Basée à Montréal, Halte St-Mathieu-de-Belœil poursuit les deux locataires et leurs compagnies à numéro, actives dans le domaine des pièces et accessoires automobiles, pour plus de 1,2 M$. Le montant réclamé correspond notamment à des arrérages de loyers, des intérêts ainsi que le coût des travaux qui est estimé à un peu plus de 354 592,21 $. La requête introductive d’instance a été déposée au palais de Justice de Montréal.
Mark Moore, qui opérait ses activités sous la raison sociale de Moore Sport, a approché Halte St-Mathieu-de-Belœil en juillet 2023 pour louer le local en question. Après discussions, le locateur a fait exécuter des travaux d’améliorations. Selon la poursuite, l’occupation des lieux devait durer minimalement dix ans et le bail aurait ainsi atteint à son échéance une valeur de 2,5 M$.
« Les défendeurs ont toujours fait croire à la demanderesse qu’ils avaient un projet à long terme avec ce local. Les locataires ont même insisté pour avoir un droit de premier refus dans le bail, et ce, pour acquérir l’immeuble », peut-on également lire dans la poursuite.
Les locataires ont pris possession des lieux le 1er juin 2024, mais ont quitté le local le 18 janvier 2025 avec une partie des biens. La poursuite allègue que Véronique Desjardins et Mark Moore auraient déménagé depuis au Mexique. Nous savons que le couple a de plus vendu sa maison de Belœil ce printemps.
L’avocat de la poursuivante n’a pas donné suite à la demande du journaliste de commenter le dossier. L’Œil Régional a toutefois été en mesure de contacter par courriel un représentant de la direction de Moore Sport. Il avance que l’entreprise a toujours agi de bonne foi dans ses démarches. Il ajoute de plus que le délai important dans la prise de possession du local a « malheureusement mis en péril la survie de l’entreprise qui était en affaires depuis 20 ans ».
D’autres poursuites
Les ennuis judiciaires et financiers ne s’arrêtent pas là pour Mark Moore et son entreprise. Deux autres créanciers ont déposé ce printemps des poursuites, cette fois-ci au palais de justice de Saint-Hyacinthe. D’un côté, l’entreprise de bail et de crédit Deutsche Leasing AG a intenté en avril trois poursuites pour réclamer plus de 1,2 M$ en lien avec des prêts pour de la machinerie. De l’autre côté, la Banque de développement du Canada s’est tournée en mai vers le tribunal pour obtenir le remboursement d’une créance d’un peu plus de 91 000 $.