« Sur la ligne Mont-Saint-Hilaire, aucun retard n’était attribuable aux conditions climatiques pour ces deux derniers mois. Cette ligne a d’ailleurs été la plus performante en octobre 2018 avec un taux de ponctualité de 97,7 % », précise la conseillère en relations médias chez exo, Gabrielle Tellier.
Sur le fil Twitter de l’organisation publique, des retards ont été signalés à 17 reprises, ainsi que des ralentissements à 18 reprises en novembre. Les retards variaient de 6 à 40 minutes. Ces données sont compilées conformément au standard ferroviaire nord-américain, mentionne la conseillère en relations médias. Un train est considéré en retard quand il dépasse son heure d’arrivée en bout de ligne d’au moins 5 minutes 59. Un ralentissement n’entraîne pas toujours un retard, c’est-à-dire qu’un train touché par un ralentissement ne va pas nécessairement arriver en retard en bout de ligne.
Selon le site Internet d’exo, les retards ont été causés par le passage d’un train de marchandise et en raison de problèmes liés au système d’aiguillage.
Plan d’action en application
En janvier 2018, de nombreux retards avaient été causés par les conditions climatiques. Selon l’organisation, les rafales de vent ont fait geler des aiguillages. En mars, elle avait annoncé la mise en place d’un plan d’action sur cinq ans qui représente un investissement de 450 M$.
« Les équipes d’exo ont révisé en profondeur toutes les procédures d’entretien en période hivernale. Nous sommes préparés à faire face aux conditions climatiques extrêmes et changeantes qui caractérisent les opérations en hiver au Québec, et nos équipes ont fait tout ce qui devait être fait pour être prêts à intervenir cette saison », mentionne Mme Tellier.
Plusieurs mesures ont été mises en place, poursuit-elle, pour améliorer la fiabilité et la ponctualité des trains. Le plan d’action se poursuivra au cours des prochaines années.
Pour 2018-2019, exo prévoit la révision en profondeur et la bonification du Plan d’opération hivernal en améliorant les mécanismes de communications avec les fournisseurs en cas de perturbation. Elle planifie aussi l’ajout de deux centres de contrôles dans les Couronnes Nord et Sud, de la formation additionnelle et un suivi accru des équipes d’opérations et d’entretien.
Le président de l’association qui défend les intérêts des usagers en matière de transport collectif Trajectoire Québec, François Pépin, ne se formalise pas de ces retards.
« Il n’y a pas eu de plaintes de citoyens concernant la ligne Mont-Saint-Hilaire. Leur plan a été dévoilé au mois de mars. Plusieurs mesures ne seront pas appliquées à court terme. Ils font l’impossible pour que ça fonctionne, mais ce n’est pas facile. La situation est particulièrement plus difficile sur la ligne Deux-Montagnes. »