La Ville de Mont-Saint-Hilaire a contribué aux travaux de ce règlement ayant pour effet d’interdire toute construction, tout ouvrage, tous travaux ou toute activité dans les milieux terrestres et humides d’intérêt métropolitain ciblés par la CMM et dans l’habitat de la rainette faux-grillon, sauf exception.
Le RCI entrera en vigueur dès son approbation par la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, dans un délai maximal de 60 jours suivant son adoption, et le restera jusqu’à ce que le contenu du futur plan métropolitain d’aménagement durable (PMAD) soit intégré aux règlements municipaux.
« Avant, la CMM considérait comme boisé d’intérêt métropolitain ceux qui étaient uniquement contigus à la montagne. Il y avait aussi une timidité pour utiliser ce type de règlement, laquelle s’est estompée. La jurisprudence tend à démontrer qu’on a le droit de le faire, explique Marc-André Guertin. C’est un gain majeur pour la municipalité, mais il y a encore des avancées à faire, notamment en ce qui concerne la restauration. »
Parmi les nouveaux milieux naturels protégés, on retrouve notamment les deux boisés situés dans le secteur à développer de la zone A-16 que souhaite acquérir la Municipalité. « C’est de très bon augure pour obtenir du financement de la CMM dans le cadre du programme d’aide de la Trame bleue et verte. Nous allons bientôt faire notre demande de financement. »
À Mont-Saint-Hilaire seulement, avec l’ajout des 150 hectares, c’est un total de 1046 hectares en milieu naturel qui est protégé. Ailleurs dans la MRC, c’est 1563 hectares à Carignan, 29 à Chambly, 36 à Otterburn Park, 270 à Saint-Basile- le-Grand, 875 à Saint-Jean-Baptiste et 833 à Saint-Mathieu-de-Belœil.
Campagne de sociofinancement
Dans un autre ordre d’idées, le maire Marc-André Guertin a donné le coup d’envoi à la campagne de sociofinancement pour l’acquisition des boisés dans la zone A-16 avec une contribution personnelle. Mont-Saint-Hilaire a récemment créé une réserve financière de 500 000 $ à cet effet. Un premier montant de 50 000 $ provenant des surplus du fonds général de la Ville sera prochainement versé dans ce fonds. De plus, toute autre somme provenant des surplus ou réserves accumulées de la Ville pourra, au fil du temps, être affectée à cette fin par le conseil.
Les acquisitions se poursuivent
La Ville continue également d’acquérir d’autres boisés qui seront dédiés à la conservation. Elle ajoute environ 12 hectares situés au bout de la rue des Peupliers au coût de 300 000 $. La superficie totale acquise par la Ville depuis une vingtaine d’années atteindra les 135 hectares pour une valeur frôlant les 4,5 M$.
