Duvernay-Tardif a accepté l’invitation de son père, qui prévoyait ce voyage depuis quelques années avec l’embarcation de 42 pieds qu’il a lui-même construite. Le bateau a quitté la Marina de Gaspé la semaine dernière et devrait accoster en Alaska à la fin du mois de septembre.
« C’est une opportunité qui arrive une fois dans une vie, alors j’ai sauté sur l’occasion. C’était important pour moi de vivre cette expérience-là avec ma famille. Il y a énormément d’incertitudes concernant le voyage, particulièrement avec les glaces qui peuvent se retrouver sur notre route », a raconté Marilou Duvernay-Tardif.
Cette dernière ne pensait pas faire partie du projet jusqu’à cette année. « Nous serons quatre sur le voilier et mon rôle dans la préparation était de surveiller les cartes des glaces, j’ai d’ailleurs rencontré certains professeurs à l’université qui étudient les cartes en Arctique. Je ferai aussi le suivi sur les médias sociaux pour décrire la vie à bord afin que les gens puissent suivre notre aventure. »
Pas question pour l’athlète de 26 ans de se la couler douce sur le voilier, loin de l’aviron. Elle a pris toutes les précautions pour poursuivre son entraînement pendant ce voyage. « J’ai parlé avec Aviron Canada pour avoir un plan d’entraînement, j’aurai d’ailleurs un rameur à bord. Je veux être prête à mon retour avec l’équipe nationale à l’automne. »
Marilou Duvernay-Tardif espère retrouver ses coéquipières à Victoria, en Colombie-Britannique, à la fin du mois de septembre. Elle souhaite ensuite participer aux premières Coupes du monde de 2026.
Année d’apprentissage
L’année 2025 marquera le premier été en huit ans où la jeune femme n’aura fait aucune course d’aviron sur la scène internationale. L’automne dernier, Duvernay- Tardif s’est engagée avec l’Université de Washington où elle a participé à de nombreuses compétitions dans le circuit de la National Collegiate Athletic Association (NCAA). La saison universitaire américaine se terminant au début du mois de juin, il était impossible pour elle d’être en action lors des deux premières Coupes du monde de la saison.
Marilou Duvernay-Tardif estime néanmoins avoir appris énormément en participant aux événements de la NCAA, ajoutant notamment une nouvelle corde à son arc en ramant pour une première fois en pointe.
« C’était la première année de l’Université de Washington dans la conférence Big 10 de la NCAA, où le niveau est extrêmement relevé. Nous étions 55 filles aux Championnats du Big 10 et nous avons remporté toutes les courses! Maintenant que j’ai appris à faire de l’aviron de pointe, j’ai l’impression d’avoir plus d’options devant moi à mon retour avec l’équipe canadienne. »
Après avoir raté sa qualification pour les Jeux olympiques de Paris en 2024, Marilou Duvernay-Tardif fera maintenant son possible pour que son rêve olympique devienne une réalité, en 2028, à Los Angeles.