3 novembre 2025 - 05:00
Des parents contestent sans succès l’exclusion de leur enfant du Collège Saint-Hilaire
Par : Denis Bélanger
Le Collège Saint-Hilaire. Photo Facebook

Le Collège Saint-Hilaire. Photo Facebook

L’enseignement privé n’est pas un droit acquis, mais un privilège. C’est ce que vient rappeler un jugement de la Cour supérieure qui a refusé la demande de parents de réadmettre leur enfant au Collège Saint-Hilaire.
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Selon la décision rendue le 15 septembre, c’est le comportement de l’enfant qui est à l’origine de son exclusion. Dès la première année d’étude au secondaire, des problèmes de comportements ont été manifestés. Les événements se sont répétés et l’inscription de l’élève pour l’année 2024-2025 a même été mise en attente. Il a dû prendre un engagement clair de respecter certaines règles et d’améliorer son attitude.

La situation ne s’est toutefois pas améliorée durant la dernière année scolaire, et ce, aussi sur le plan académique. Le Collège a informé le printemps dernier les parents que leur jeune ne serait pas admis dans l’établissement en 2025-2026.

Les parents ont tenté de convaincre l’école de changer d’idée, mais en vain, et se sont donc tournés vers les tribunaux pour demander une injonction interlocutoire afin que leur enfant soit admis. Ils estiment qu’il s’agit du meilleur milieu éducatif pour leur enfant, malgré les défis.

D’après les documents de cour, les parents reprochent au Collège d’avoir négligé de mobiliser les ressources requises pour soutenir leurs fils et de ne pas avoir mis en place de plan stratégique, de plan d’intervention, ni d’outil de mesure de progression. Selon eux, leur fils est victime d’un traitement inéquitable.

« Ils reconnaissent que le comportement de leur fils doit s’améliorer, mais ils soulignent que aussi turbulent qu’il puisse être, ce dernier n’est pas impliqué dans des problématiques d’intimidation, de violence, de harcèlement, de trafic de stupéfiants ou d’autres enjeux graves ou dangereux », peut-on lire dans la décision.

Les parents s’accrochent aussi au fait qu’ils ont reçu en mai, par envoi électronique, le contrat de réadmission de leur enfant pour 2025-2026. Selon le Collège, il s’agit d’une erreur administrative faite dans le cadre d’un envoi massif aux parents de tous les élèves.

Le tribunal a néanmoins conclu que le Collège a agi de bonne foi et constaté que l’élève ne répondait pas aux exigences pédagogiques pour ainsi justifier le refus de l’injonction. La juge France Dulude a même ajouté que la réadmission de l’enfant causerait des inconvénients à l’établissement d’enseignement. « Le Collège se verrait alors dans l’obligation d’outrepasser ses règles de réadmission et d’ajouter des ressources supplémentaires à ses effectifs. De surcroît, la réadmission entraînerait un préjudice à l’égard des autres élèves, qui seraient perturbés dans leur parcours académique. »

Pas de commentaire

La directrice générale du Collège, Dorsay Talaï, s’est abstenue de commenter la décision du tribunal. « Le dossier est toujours pendant devant les tribunaux. Nous exerçons à cet égard notre devoir de réserve », répond-elle par courriel.

L’Œil Régional a également tenté de contacter les avocats des parents de l’élève expulsé, mais ils n’avaient pas donné suite à la demande du journaliste au moment de mettre sous presse.

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