En entrevue avec L’ŒIL, Claudia Gilbert explique que la production de l’émission a eu le feu vert en janvier 2022, après avoir été retardée en raison de la pandémie. Cela lui a permis de notamment voyager en Alaska, aux Bahamas et en Afrique ces derniers mois pour y rencontrer des personnes au vécu hors du commun. « Ces gens font preuve d’une résilience impressionnante. C’est particulier de dévouer sa vie à sauver les animaux. Ils font preuve d’une belle folie », soutient-elle. Une folie contagieuse qu’elle a comprise au fil des différentes rencontres, même si elle s’avouait souvent réticente au début.
Les différents épisodes mettent en lumière la relation unique qu’ont des humains extraordinaires avec des animaux tels que des requins, des éléphants, des lions, des rhinocéros, des paresseux ou divers singes pour n’en nommer que quelques-uns. Malgré les contacts impressionnants qu’elle arrive à avoir avec ces animaux sauvages, c’est vraiment l’expérience humaine qui ressort le plus pour Claudia Gilbert. « J’ai surtout eu de belles connexions avec les gens que j’ai rencontrés! Ce qui se retrouve à l’écran n’est malheureusement qu’une fraction de ce qu’on a fait durant notre séjour », confirme-t-elle.
Vaincre ses peurs
Claudia Gilbert ne cache pas qu’elle avait une phobie des requins qu’elle doit notamment au film culte Les Dents de la mer (Jaws), fiction dépeignant les requins comme de dangereux prédateurs pour l’humain. Une rencontre avec Cristina Zenato l’a aidée à les voir autrement. « Ça ne se voit pas trop à l’écran, mais j’ai vraiment eu peur quand un requin m’a foncé dans le front! Mais j’ai eu un déclic et je me suis mise à les voir comme si c’était des chats ou des dauphins », admet la vétérinaire.
Chaque nouvelle rencontre a complètement transformé l’animatrice. « J’ai eu une leçon de vie par chacune de ces personnes. Il y a un moi avant et un moi après toutes ces expériences vécues pendant le tournage de cette série. Chaque personne avait quelque chose à m’enseigner », ajoute Claudia Gilbert. Il lui serait difficile de dire quelle rencontre a été la plus marquante dans la dernière année, mais elle mentionne l’importante leçon de vie qu’elle a eue en côtoyant le peuple Samburu dans l’épisode sur les éléphants et sa rencontre avec les deux derniers spécimens encore en vie de rhinocéros blancs du Nord. « J’ai pleuré dans cet épisode », confie-t-elle.
Sujet inépuisable
Au moment d’écrire ces lignes, on ne savait toujours pas si Connexion sauvage aurait droit à une deuxième saison, mais Claudia Gilbert semble espérer qu’on lui donnera de nouveau ce mandat. « J’ai l’impression que le travail n’est pas terminé. C’est un sujet inépuisable, alors il y a du potentiel pour beaucoup d’autres épisodes. » Elle souhaite que cette émission soit aussi instructive et éducative pour les téléspectateurs qu’elle l’a été pour elle-même au fil des tournages et espère surtout que davantage de gens prendront conscience de la beauté de notre planète et de l’importance de la protéger.
La série documentaire Connexion sauvage est diffusée le vendredi à 19 h à compter du 6 janvier sur TV5. La saison est composée de 12 épisodes de 52 minutes.
