Depuis octobre 2014, il est possible de souper les jeudis et les samedis au restaurant de l’hôtel en compagnie du chaleureux crooner, qui propose une formule des plus intimes. «Quand j’y chante, c’est unique. Comme il y a plusieurs salles, je ne chante pas sur scène: je chante entre les gens. C’est plus intime et plus proche de tout le monde», explique Matt Mardini, qui répond volontiers aux diverses demandes spéciales, si elles figurent dans son catalogue de 500 chansons aux accompagnements préenregistrés. «La majorité de mes chansons sont en français et en anglais, mais j’en ai aussi en espagnol, en italien, en arabe, en arménien et même en russe!»
Il faut dire que Matt Mardini avait déjà beaucoup d’expérience avant de venir s’installer au Québec il y a cinq ans. Il a notamment chanté pendant huit ans dans le «grand, grand» hôtel Sheraton de Damas, et s’est permis de refuser une offre à Dubaï. Il se dit aujourd’hui aux anges d’avoir eu une telle opportunité aux Trois Tilleuls, lui qui s’est officiellement lancé dans le chant à temps plein l’an dernier. «J’ai décidé de faire ce que j’aime, et d’arrêter d’essayer d’aimer ce que je fais», résume-t-il, souriant. «Il y a une fidélité mutuelle entre l’hôtel et moi. L’équipe aime ce que je fais, et moi j’aime chanter là-bas et j’aime l’expérience.» Le chanteur n’a d’ailleurs manqué qu’un seul samedi depuis trois ans, pour le mariage de sa belle-sœur.
Aznavour
Questionné sur ses modèles en musique, Matt Mardini répond sans hésiter Charles Aznavour, et pas seulement pour ses talents vocaux. «Ses parents étaient Arméniens, ils ont quitté la région pendant la guerre. Ça n’a pas été facile pour lui de commencer sa vie comme immigrant, mais il y est arrivé», explique le Syrien, depuis peu citoyen canadien. Il a d’ailleurs jugé bon d’envoyer sa version de «For me formidable» à son compositeur et interprète original. «J’ai reçu une réponse de son fils Nicolas, qui m’a écrit que M. Aznavour sera très touché d’entendre ma version.» Matt Mardini a admis qu’il voudrait bien chanter en duo avec le chanteur âgé de 93 ans.
Parmi ses autres inspirations, il cite Tony Bennett, Engelbert Humperdinck, Tom Jones et Céline Dion, une autre artiste que M. Mardini a approchée pour un duo. «Son mari René Angélil avait des origines syriennes aussi», rappelle-t-il.
Volume parfait
Après autant de soirées passées aux Trois Tilleuls, Matt Mardini est satisfait de la formule qu’il propose aux visiteurs. «Je chante de 19h à 23h, mais je ne fais pas que chanter! J’alterne entre chansons et musique d’ambiance pour laisser la chance aux gens de parler. Si tu veux parler, le volume est assez faible pour ça, et si tu veux écouter la musique, il est assez élevé pour ça aussi», soutient-il. Le crooner en a profité pour vanter la qualité du système de son de l’hôtel, offrant une expérience haut de gamme à tous ceux qui assistent à ses soirées.
21 février 2018 - 11:15
Matt Mardini
Des soirées «For me formidable» aux Trois Tilleuls
Les projets abondent pour le crooner, qui travaille sur un album hommage aux grands chanteurs canadiens, et qui espère devenir «le premier crooner d'origine syrienne» à chanter au Festival international de jazz de Montréal. Il a également mentionné une collaboration avec Valérie Carpentier. Photo: François Larivière
C’est en 2014 que l’humoriste Michel Barrette et l’homme d’affaires David Sepulchre ont pris possession de l’hôtel Les Trois Tilleuls à Saint-Marc-sur-Richelieu. C’est aussi en 2014 que les copropriétaires ont découvert le talent vocal d’un Montréalais d’origine syrienne, le crooner Matt Mardini, et lui ont offert de chanter dans leur établissement deux fois par semaine. Une collaboration qui persiste depuis plus de trois ans.
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