21 mai 2024 - 05:00
Le coach et l’artiste et À sec les sectes
Deux balados pour le réalisateur Jean-Sébastien Lozeau
Par: L'Oeil Régional
Le balado Le coach et l’artiste est l’idée de l’entraîneur David Dufour (le coach) et du réalisateur Jean-Sébastien Lozeau (l’artiste). Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Le balado Le coach et l’artiste est l’idée de l’entraîneur David Dufour (le coach) et du réalisateur Jean-Sébastien Lozeau (l’artiste). Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Assis au plein cœur de la salle d’entraînement du gym Athletic Performances, sur deux caisses transformées en banc dans ce studio improvisé, Jean-Sébastien Lozeau (l’artiste) et David Dufour (le coach) discutent de sports et de société, et tout ce qui rattache les deux sujets. L’Œil Régional les a rencontrés alors qu’ils s’apprêtaient à enregistrer un épisode de leur nouveau balado, Le coach et l’artiste.
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Après avoir réalisé un film (Live Story), travaillé à la télévision (Sucré Salé, Le Banquier), écrit un livre (Réveillez-moi! : Une enfance chez les témoins de Jéhovah) et signé deux documentaires (Les victimes du pasteur Guillot et Au nom de Jéhovah), le réalisateur de Mont-Saint-Hilaire Jean-Sébastien Lozeau voulait se lancer dans le monde du balado. Il entreprend cette aventure en lançant simultanément deux émissions : d’abord, Le coach et l’artiste, où lui et son entraîneur Dave discutent de sports et de société, puis un autre sur le milieu des sectes, un de ses sujets de prédilections, lui qui a grandi au sein des Témoins de Jéhovah avant de quitter le mouvement.

« Je n’avais pas de projet et je m’ennuyais. J’aime beaucoup les balados. Avec Dave, mon coach, nous parlions de tout et de rien et Dave est un féru d’histoire. Il y avait donc un potentiel de créer un balado sur le sport. »

De son côté, Dave est kinésiologue de formation, propriétaire du gym, mais aussi entraîneur depuis 14 ans pour le hockey, notamment au Collège Saint-Hilaire.

La formule

L’idée du balado vient des différentes discussions que J-S et Dave ont entre les séries, mais aussi de celles avec la clientèle très diversifiée du gym, allant du sportif au prof de cégep, illustre Dave. Après l’entraînement, les clients restent et discutent entre eux et ce sont toujours de bons sujets.

« Je trouvais que nos discussions étaient vraiment brillantes, censées; ça faisait du bien et il y avait quelque chose à aller chercher dans ces rencontres spontanées. Rien n’est préparé dans nos conversations », illustre l’artiste. « Le but est de parler du sport qu’on aime, le hockey, et l’amener à un autre niveau et de relier ça à la culture, comme des livres, des documentaires ou des films. Nous terminons l’épisode avec une chanson québécoise en lien avec le thème. »

Les sujets vont de la place du français dans le sport au rôle des parents et des arbitres, le tout parsemé d’anecdotes et de réflexions concernant d’abord l’humain. Les deux hommes ont déjà reçu un premier invité, Alex Landry Réhaume, dont la carrière a été écourtée en raison d’une blessure à la cheville, pour discuter du sujet.

Contre l’endoctrinement

Parallèlement à son balado sur le sport, Jean-Sébastien Lozeau a aussi lancé À sec les sectes, une série d’épisodes concernant les sectes et leur méthodes d’endoctrinement. « L’endoctrinement des enfants est un sujet qui m’interpelle », explique J-S Lozeau, qui a déjà mis le sujet en scène dans ses deux documentaires et son livre autobiographique sur sa jeunesse chez les Témoins de Jéhovah.

Il est accompagné pour l’occasion de Josh Seanosky, qui était en vedette dans son documentaire sur le pasteur Claude Guillot, reconnu coupable d’avoir brutalisé des enfants de 1982 à 2014. L’homme purge d’ailleurs une peine de huit ans de prison depuis 2022.

« Avec À sec les sectes, je veux donner la parole, notamment à des victimes comme Josh. On peut permettre à des gens qui se font prendre par une secte de s’en sortir en leur montrant des références de gens qui s’en sont sortis. Si on n’en parle pas, ça reste mystérieux, ça reste secret, ça reste sombre. Nous, on met la lumière sur ça, la vraie lumière, pas la lumière “divine”. »

Le modèle du balado permet plus de liberté, explique M. Lozeau, qui se permet un segment « appel clandestin » à la fin de chaque épisode où il appelle dans des milieux sectaires pour faire parler les gens impliqués dans le mouvement.

Les deux balados sont disponibles sur YouTube.

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