«On fait encore différentes vérifications. On a des témoins à revoir. Il n’est pas écarté non plus qu’il y ait pu avoir la commission d’un acte criminel. Donc, c’est pour ça que la Sûreté du Québec est ici pour poursuivre l’enquête», explique la porte-parole de la SQ, Ingrid Asselin.
Depuis le milieu de l’après-midi, les enquêteurs de la division de l’identité judiciaire de la SQ, vêtus d’une combinaison blanche, passent au peigne fin l’extérieur et l’intérieur de la maison afin de trouver des indices permettant de localiser Cheryl Bau Tremblay.
Les enquêteurs provinciaux ont de nouveau rencontré le voisinage cet après-midi. Un poste de commandement de la SQ est de même sur place et un périmètre de sécurité a été érigé sur la rue où habite la petite famille.
La jeune femme de 28 ans, rendue au cinquième mois de sa grossesse, n’a pas été revue depuis le 1er août en fin d’après-midi alors qu’elle aurait quitté à pied sa maison sans effet personnel. Elle revenait d’un séjour de quelques jours chez sa sœur à Magog.
Au moment de sa disparition, elle portait possiblement des leggings noirs. Elle porte aussi un tatouage tribal au poignet droit. Selon les informations obtenues par le service policier, c’est une dame sans histoire, qui n’avait pas de tendance suicidaire.
Hier, la RIPRSL a fouillé la rivière Richelieu et ses abords dans le cadre de l’enquête. Une étape normale dans le processus d’enquête en raison de la situation géographique de Belœil avec la rivière et du caractère nébuleux de la disparition, indiquait la Régie de police Richelieu-Saint-Laurent.
Le conjoint appréhendé
Alexandre Gendron a été de nouveau interrogé par les enquêteurs. La police est débarquée chez lui en fin d’avant-midi et a discuté quelques minutes avec lui avant de l’amener sans menottes dans une voiture banalisée. Il n’a pas été arrêté, précise la SQ. Il est toujours considéré comme un témoin.
Le tout s’est fait dans le calme, témoigne une voisine qui a vu les policiers sortir avec M. Gendron.
Rencontré par le journal, mercredi, à sa résidence de Belœil, Alexandre Gendron avait la mine fatiguée et semblait angoissé.
«Je la cherche et je ne la trouve pas. Je l’attends», avait-il dit, ne voulant pas commenter davantage.
Le couple a emménagé en juillet dans son domicile actuel avec le petit garçon de cinq ans de M. Gendron. L’enfant serait chez la mère de M. Gendron depuis la disparition, rapporte le Le Journal de Montréal.
Une dame du quartier raconte ne pas avoir revu le petit garçon depuis le milieu de la semaine dernière, soit avant la disparition, alors qu’elle le voyait auparavant se promener régulièrement avec M. Gendron.
Le voisinage connaît encore peu la petite famille. Michelle Lavallée-St-Onge, voisine du couple, dit n’avoir rien remarqué d’alarmant ou d’inquiétant dans les jours précédents la disparition. Elle a parlé une fois au père depuis son arrivée dans le quartier.