29 mars 2023 - 07:00
Dodge Hornet : nom connu, mais véhicule revu
Par: L'Oeil Régional

Si vous avez comme moi un certain âge, le nom Hornet ne vous est pas inconnu dans le monde automobile. Il fait cette année un retour, mais dans un tout autre cadre, car c’est Dodge qui l’utilise désormais pour son utilitaire sport compact aux prétentions à la fois sportives et écologiques.
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Basé sur la même plateforme que l’Alfa Romeo Tonale qui fera son entrée sous peu chez nous, le Hornet se décline en deux versions. Une GT, à essence, développant quelque 268 chevaux et 295 livres-pied de couple grâce à son moteur biturbo 2,0 litres. Mais la trouvaille, c’est la version R/T, une déclinaison hybride branchable, qui élance ses 288 chevaux avec aisance et qui dispose même d’une autonomie électrique de 50 kilomètres environ.

Alors que le GT apparaît dès maintenant chez les concessionnaires, il faudra faire preuve d’un peu de patience pour mettre la main au volant de la version hybride branchable. Bonne nouvelle cependant, Dodge nous dit qu’une fois les ventes officiellement débutées au commencement de l’été, il ne faudrait que quatre mois en moyenne entre la commande et la livraison.

Si de tels délais sont avérés, cela constituera un atout majeur dans la vente de ces véhicules électrifiés, dans un monde où la norme est plutôt de 12 mois d’attente! Il est amusant d’ailleurs de constater que vous achèterez un Dodge Hornet GT 2023, mais que le R/T changera pour sa part d’année modèle et est présenté comme un 2024.

Dodge, oui, mais…

Il a fallu dix années à Dodge pour lancer un nouveau véhicule. Il y a bien eu les Challenger et Charger aux puissances démentielles (la dernière folie en liste est un moteur de 1025 chevaux pour le Challenger). Mais il a fallu une décennie complète pour voir apparaître une véritable nouveauté du côté américain.

Précisons quand même qu’il a de Dodge plusieurs petits éléments, mais il n’a pas totalement perdu son côté italien d’Alfa. Il est d’ailleurs assemblé sur la même chaîne, directement en Italie.

Physiquement, on a créé un museau et une calandre rappelant définitivement la famille Dodge. La silhouette, plus arrondie par endroits, n’est pas très éloignée de celle de son cousin. Même chose pour le tableau de bord. Oui, il a été dessiné pour rappeler un peu celui du Charger et du Challenger, mais l’inspiration Alfa n’est jamais bien loin. Ce qui, entre vous et moi, est une excellente chose.

L’aspect général est bien fini, pratique et facile d’utilisation. La planche de bord est bien pensée, et il est facile de manipuler le système d’infodivertissement Uconnect affiché sur un écran central de 10,25 pouces et un tableau de bord personnalisable de 12,3 pouces. On peut même y greffer un système audio Harman Kardon de 14 haut-parleurs.

Le bémol : l’espace, totalement réduit notamment du côté passager avant. On compare le Hornet au Mazda CX-5, ce qui se défend en matière de dimensions extérieures. L’intérieur est cependant beaucoup plus exigu, et les gens qui comme moi ont un tour de taille un peu plus imposant se verront coincés entre un appuie-bras envahissant et le cadre de la portière.

Sur la route

En matière de conduite cependant, il y a peu à dire. Le Hornet affiche dans certaines conditions, du moins sur la courte portion de route que j’ai utilisée, un dynamisme certain, effectivement comparable au Mazda. Ses suspensions font un travail intéressant en limitant le transfert de poids inopportun, et ce, malgré le poids supplémentaire de la batterie.

Les transmissions, respectivement de 9 et 6 vitesses, ne sont cependant pas aussi engageantes, et donnent l’impression de tarder en réaction quand on en a besoin. Heureusement, le couple abondant à bas régime (ce qui est tout aussi vrai avec l’hybride évidemment) permet de miser sur des accélérations correctes.

Précisons que cette version PHEV est munie d’une batterie lithium-ion de 15,5 kWh se chargeant à une vitesse maximale de 7,4 kW. En gros, merci aide gouvernementale puisque le Hornet y est admissible, mais oubliez la recharge rapide! Heureusement, la récupération au freinage permet de récupérer une partie de la puissance et l’autonomie semble réaliste.

Le Dodge Hornet a du style, une allure et une conduite dynamique et d’indéniables qualités routières. Il a aussi de vilains défauts, qui ne sont cependant pas suffisants pour lui tourner le dos. C’est le prix qui sera le facteur déterminant, et à près de 55 000 $ tout inclus (taxes ajoutées et rabais retirés) pour les versions hybrides haut de gamme, il risque de se trouver dans un sentier difficile. Dommage, car il est plutôt agréable!

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