L’aventure chez Oxfam-Québec a commencé lorsqu’un bénévole de l’organisme collectant des dons a cogné à sa porte. Il n’en fallait pas plus pour convaincre M. Allard de postuler pour un poste d’accompagnateur pour une mission humanitaire sur le site internet de l’organisme. «Je lui ai dit: je suis étudiant, je reviens d’un voyage et je n’ai pas d’argent. Mais je suis intéressé à savoir ce qu’il en est», se rappelle celui qui a habité la rue Mountainview, à Otterburn Park, pendant près de 20 ans.
Palestine
Cette première expérience l’a mené à accepter un poste en Palestine comme coopérant volontaire. De son bureau à Jérusalem, il gérait les projets d’Oxfam-Québec.
Au cours de son mandat, il a travaillé à un projet d’accès à l’eau avec des Bédouins nomades. L’organisme a également soutenu la participation citoyenne en aidant des adolescents dans leurs démarches avec la mairie pour trouver des solutions à des problèmes communautaires. Il a aussi travaillé en collaboration avec un organisme de femmes œuvrant dans la transformation alimentaire. «On les a mieux équipées, on leur a trouvé une ressource humaine en marketing. Ça a fait exploser les ventes de 50% et nous a permis d’engager deux nouvelles femmes, des réfugiées marginalisées», explique-t-il.
L’expérience s’est avérée très enrichissante, tant sur le plan culturel que professionnel. Maxime Allard s’est tout de même bien adapté à la réalité culturelle, notamment grâce à un précédent voyage d’un an en Afrique. «J’avais pris soin avant d’y aller de suivre des cours d’arabe pour faciliter l’intégration. Malheureusement, j’avais appris l’arabe moderne standard et il n’y a personne qui parle ça!»
Son séjour a malheureusement été teinté par la guerre entre Israël et le Hamas, à l’été 2014. Les tensions ont monté quelque peu dans Jérusalem et le consultant raconte avoir même dû composer avec des alertes de roquettes. Même si Oxfam-Québec n’est pas actif à Gaza, il raconte avoir trouvé ces moments particulièrement difficiles sur le plan émotif. «Nous voyions nos collègues [d’Oxfam Canada] se démener et être impliqués dans la réponse qu’on pouvait faire. Moi, je faisais une rencontre sur un frigo pour l’unité de production alimentaire. C’était assez surréel, surtout pendant qu’on savait qu’il y avait des enfants qui mourraient.»
Consultant pour l’Afrique
Maxime Allard travaille maintenant comme chargé de programmes pour la région de l’Afrique. Il s’occupe de projets, maintient les liens avec les bailleurs de fonds, rédige les rapports, participe à la formation et au recrutement de volontaires. Un travail qui l’amène également à faire quelques visites sur le terrain, deux à trois fois par année.
L’Afrique en sac à dos.
Maxime Allard a également passé un an en Afrique en 2007-2008 quand, étudiant à la maîtrise, il demande conseil à l’un de ses professeurs pour surmonter une baisse de motivation. «Il m’a dit »quitte l’école ». Tu veux travailler en Afrique, va là-bas, et tu me reposeras la question dans un an.»
M. Allard a profité de cette année pour étudier l’arabe en Tunisie, faire du tourisme en Égypte, au Kenya et en Tanzanie, escalader le Kilimandjaro et travailler dans une organisation non gouvernementale au Togo.
Il a aussi joint une cinquantaine de cyclistes du Tour d’Afrique; il a pédalé des pyramides d’Égypte jusqu’à Le Cap, en Afrique du Sud. Un parcours de 12 000 kilomètres réalisé en quatre mois.