L’organisation de cette troisième édition n’a pas été de tout repos, alors que les fonds ont peiné à suivre pour assurer la croissance du jeune festival, mais le cofondateur et conteur charlerivain Yoda Lefebvre assure que beaucoup « d’huile de coude » a été mis pour présenter un événement accessible et de grande qualité.
Le festival se tient donc toujours sur deux fins de semaine, mais dans un plus petit nombre de municipalités. Il s’agit toutefois de sa première incursion à Mont-Saint-Hilaire, soit à La Maison autochtone qui accueille deux spectacles le 21 septembre, la Journée internationale de la paix, mettant de l’avant des conteurs issus des Premières Nations. « On présente le spectacle Guerre et poux, une réflexion collective de quatre conteurs, deux Autochtones et deux allochtones, sur le thème de la paix, de la guerre et de la réconciliation. Ce sera une réflexion bien nourrie », assure l’organisateur, qui fait partie du quatuor de conteurs avec Jocelyn Sioui, Évan Kuakuapishish et Yolaine. Plus tôt dans la journée, Jocelyn Sioui présentera aussi la première mouture de son nouveau spectacle, Étoile du jour.
« La mission du festival demeure : notre but est d’amener au public du conte dans des formats originaux. Cette année, on ramène le concours de menteries le 20 septembre, qui a connu un grand succès l’année dernière et qui a été remporté par Véronique Béchard, conteuse de Saint-Charles. Elle revient cette année défendre son titre! » soutient Yoda Lefebvre, notant que 70 personnes ont assisté au spectacle l’année dernière. Parmi les aspirants menteurs cette année se trouve François Lavallée, qui a longtemps vécu à Saint-Denis. « C’est rare que je fais dans la menterie, mais je tente le coup cette année et j’ai bien hâte de revenir jouer dans la région », confirme le conteur.
Cette année, le concours de menteries sera précédé par une performance de cinq jeunes menteurs qui ont participé au camp d’été Camp-Tastique et qui font ainsi leurs premières armes sur scène. « Cet événement est toujours très ludique, avec des directions très variées et un vote du public à la fin. C’est vraiment un incontournable du festival », confirme Yoda Lefebvre.
C’est aussi le retour de l’événement Les langues à taire (28 septembre), une invitation à « découvrir sa pastille de goûts » en matière de contes, puisque quatre conteurs seront à l’œuvre simultanément, permettant aux spectateurs de passer d’un univers à l’autre facilement à l’aide d’écouteurs.
Parmi les autres spectacles au programme, l’organisateur mentionne le conte engagé L’Amer’cirque d’Ariane Labonté, une « jouissance multi-sensorielle qui passe par les oreilles » accompagnée à l’accordéon (28 septembre), Théo Petit-Pot, une initiation à la culture avec délicatesse faite par Isabelle Doucet (28 septembre), et un duo conte-musique improvisé entre Paul Bradley et le contrebassiste Mathieu Deschenaux (27 septembre).
« Mathieu, un gars d’Otterburn Park, est impressionnant parce qu’il est capable de voir venir le changement de ton avant qu’il arrive. Il était là l’année dernière et on se devait de le rappeler. Quant à Paul Bradley, c’est toujours une surprise et on peut s’attendre à tout avec lui! », note l’organisateur.
Pour plus de détails sur la programmation et pour se procurer des billets : lagrande trappe.ca.