Après avoir arraché les vignes qui se trouvaient sur son terrain l’automne dernier, André Michel a commencé l’aménagement du premier jardin. Aidé d’amis, il a élaboré un plan pour y incorporer des plantes et arbres indigènes du Québec qui y pousseront au fil des années. Le jardin est complété par trois sculptures monumentales résumant visuellement le vécu des Premières Nations du Canada, dont une qui n’a été ajoutée que récemment : « Le Pouvoir politique », une immense œuvre en aluminium qui fait une référence directe à la Loi sur les Indiens, ou l’Acte des Sauvages comme était appelée cette loi à l’origine. L’artiste souligne qu’à travers cette loi, « le gouvernement devenait responsable de la gestion des terres, des ressources, de l’argent des Indiens, du contrôle et de la promotion de la “civilisation”. Cette législation était fondée sur la prémisse selon laquelle il incombait à la Couronne de s’occuper des Premières Nations et de veiller à leurs intérêts en agissant comme “tuteur” tant et aussi longtemps que ces dernières ne s’intégreraient pas pleinement à la société canadienne. »
Cette imposante œuvre s’ajoute ainsi aux autres autres déjà sur place, soient « Le Pouvoir religieux », en référence à l’Église catholique, et « Le Pouvoir économique », au sujet de la Compagnie de la Baie d’Hudson.
Selon l’artiste, les Jardins de Wigwomadensis pourraient être ouverts au public à compter de l’automne 2024 au plus tôt, si la nature est clémente. Ajoutons qu’en plus du jardin de Réconciliation, on doit aussi trouver un peu plus loin le jardin de Guérison, où se trouveront à terme de nombreuses plantes médicinales utilisées par les peuples autochtones.