Le comédien Michel Perron s’est lancé à 60 ans dans la musique et s’est entouré d’autres passionnés pour former Mich and the Blues Bastards. Parmi eux se trouvent notamment le guitariste Jean-Marc Séguin et le batteur Jonathan Robitaille-Rondeau, qui habite depuis plusieurs années à Saint-Basile-le-Grand. « Michel est un ami de la famille que je connais depuis longtemps. J’ai davantage un background pop et rock, mais on s’est lancés ensemble dans un projet blues. Le premier spectacle était prévu en avril 2020… Après son annulation, on a continué à mûrir le projet et à grossir », raconte Jean-Marc Séguin.
Aujourd’hui, le groupe propose différentes formules de spectacles, allant jusqu’à neuf musiciens sur scène, et le circuit blues semble déjà avoir adopté Mich and the Blues Bastards : l’année dernière seulement, le band a partagé la scène avec des sommités du blues québécois comme Jim Zeller, Guy Bélanger et Paul Deslauriers. « On s’est fait des amis vraiment rapidement; on constate que c’est une communauté tissée serrée », poursuit le guitariste.
Plaisir contagieux
Quel est le secret des Blues Bastards, qui, comme bien d’autres, reprennent les meilleurs morceaux de la vaste histoire du blues à leur sauce? « Le commentaire qu’on entend le plus depuis deux ans, c’est que notre plaisir de jouer est contagieux. C’est vrai qu’on a un plaisir naturel de jouer ensemble, que ce soit pendant nos répétitions ou en spectacle », estime Jean-Marc Séguin. « Quand on joue, on redevient des gamins! On est juste une gang de chums qui ont du fun ensemble », poursuit Jonathan Robitaille-Rondeau.
Selon les deux musiciens, ce plaisir se transmet rapidement à la foule, qu’elle connaisse les chansons ou non. « En show, ça déménage! Le momentum se crée vite et notre spectacle est plein d’humour et d’improvisation. Disons qu’on se fait souvent des clins d’œil et des coups de coude sur scène parce qu’on déconstruit les chansons et il n’y a pas une fois qu’on les joue exactement de la même façon! On sait quand le spectacle commence, mais on ne sait jamais comment il va se terminer! »
Pour le moment, le groupe se concentre sur un répertoire composé de classiques du blues et de vieilles chansons, dont certaines avec une énergie plus jazz, swing et rock’n’roll. « Tout le monde connaît les codes du blues, c’est facile d’y trouver son compte », estime Jean-Marc Séguin. Il note que le groupe travaille aussi sur ses premières chansons originales, qui se retrouveront éventuellement sur un premier album.
Spectacle « à la maison »
Le batteur Jonathan Robitaille-Rondeau avoue avoir particulièrement hâte de jouer à Otterburn Park, d’autant plus que cela se passe dans une salle en formule cabaret parfaite pour le blues. « Je suis fébrile à l’idée de jouer si près de chez moi, comme quand on présente notre nouvelle blonde à la famille à Noël, illustre-t-il. À chaque répétition et spectacle, on se rappelle à quel point on est privilégiés de pouvoir faire ce qu’on fait et triper ensemble. On va profiter à 1000 % de cette soirée à Pointe-Valaine, c’est certain! » C’est le 31 mars à 20 h qu’aura lieu ce « moment de grâce » avec Mich and the Blues Bastards, en compagnie de sept musiciens passionnés au Centre culturel et communautaire de la Pointe-Valaine, à Otterburn Park.