Le format se veut flexible pour mieux répondre aux besoins du milieu scolaire. « Chaque pièce est segmentée en épisodes et s’accompagne d’une gamme d’outils pédagogiques, dont des capsules vidéo informatives animées par des experts, une fiche de spectacle, un cahier de l’élève et plusieurs pistes de réinvestissement [permettre aux élèves de revenir sur les apprentissages faits lors des expériences culturelles] par discipline », résume l’équipe derrière le Théâtrophone, incluant L’Arrière Scène, mais aussi la Maison Théâtre et le théâtre Les Gros Becs. « Le Théâtrophone vise à initier les jeunes aux particularités du genre théâtral par une expérience esthétique singulière – à la fois individuelle et collective – visant l’appréciation d’une œuvre audio et son réinvestissement en classe. C’est une activité culturelle qui sollicite la créativité des jeunes et leur sens de l’écoute! »
Selon Jean-François Guilbault, directeur artistique et codirecteur général de L’Arrière Scène, cet « outil clés en main » permettra de bonifier l’offre culturelle au milieu scolaire, ce qui peut servir d’une offre complémentaire aux sorties scolaires. « Une centaine d’artistes québécois ont participé à la création des œuvres pour le Théâtrophone. […] Pour la première phase, nous nous sommes concentrés sur des dramaturges québécois seulement », note-t-il au sujet du projet qui comporte actuellement 11 œuvres jeunesse, mais qui sera bonifié au cours des prochains mois. « Parmi les œuvres à venir, il y a Ma sœur [la nouvelle pièce signée Serge Marois, fondateur de L’Arrière Scène, qui sera présentée pour la première fois cet automne], de même que le reste de sa trilogie familiale », commente M. Guilbault.
Si, pour sa première année, le Théâtrophone se concentre sur un public scolaire, la porte n’est pas fermée pour élargir son offre à un public familial dans le futur. « Le projet a été conçu en collaboration avec des enseignantes et des experts en éducation. On souhaite [avant tout] que le milieu scolaire s’approprie le Théâtrophone », confirme Sophie Labelle, directrice générale de la Maison Théâtre.