Bien qu’elle vit depuis quelques années à Montréal pour parfaire son art, la musicienne de 22 ans fait rayonner la région jusque dans l’ouest du pays, assumant pleinement ses racines. «J’ai commencé le piano ici à 5 ans, poussée par mes parents mélomanes», raconte Élisabeth Pion. Mais son choix de carrière ne s’est précisé qu’en 2014 après avoir remporté sa première compétition importante. «Jusque-là, j’avais gardé mes options ouvertes parce que je n’étais pas encore sûre de vouloir dédier ma vie à la musique. Puis, j’ai eu un déclic et je me suis rendu compte que si on y croit, c’est possible de réussir, surtout pour les pianistes.»
Sa dernière victoire à la Shean Piano Competition marque une autre étape dans son parcours, puisqu’elle sera pour la première fois l’invitée d’un orchestre symphonique. «Je jouerai au Winspear Centre à Edmonton, une salle comparable à la Maison symphonique [de la Place des Arts]. Ce sera la première fois que je serai dans le programme avec un grand orchestre et ça rend le tout plus “vrai”!»
Depuis l’entrevue, Élisabeth Pion s’est aussi fait remarquer au Prix d’Europe, repartant avec le prix de la Banque Nationale parce qu’elle a charmé le jury avec sa performance.
Direction: Londres
La prochaine étape pour l’interprète est de s’envoler jusqu’à Londres pour y obtenir une maîtrise à la Guildhall School of Music & Drama, où elle compte parfaire son art pour les deux prochaines années. «Et ensuite, je n’ai pas encore de plan de match, je compte voir où la musique va m’amener», lance Élisabeth Pion, ne s’inquiétant pas particulièrement pour l’avenir.
Avant qu’elle ne quitte le Québec, il sera encore possible d’entendre la virtuose en concert les 24 et 25 août à la salle du Conservatoire de Montréal avec l’Orchestre Volte. Elle y sera soliste dans le Concerto en ré mineur de Mozart.