Les constats d’infraction ont augmenté considérablement à Belœil et Mont-Saint-Hilaire. Rappelons que depuis l’hiver 2018-2019, les deux villes permettent à leurs résidents de se stationner la nuit en dehors des opérations de déneigement. La période d’application du règlement est du 1er décembre au 31 mars. Quand les équipes de déneigement sont sur le terrain pour déblayer les rues, l’interdiction de stationnement s’applique de 2 h à 7 h.
À Mont-Saint-Hilaire, le nombre de contraventions émis entre le 1er décembre 2022 et le 31 mars 2023 s’élève à 427, soit 287 de plus que l’hiver précédent, où 185 tickets avaient été remis. À Belœil, ce nombre est passé de 292 en 2021-2022 à 601 en 2022-2023, soit une augmentation de 314.
À McMasterville, qui permet aussi le stationnement de nuit depuis l’hiver 2018-2019, on note une augmentation de 2 constats d’infraction en 2022-2023 pour se situer à 202.
Plusieurs moyens de communication
Les trois villes mettent les mêmes moyens de communication que l’an dernier à la disposition des citoyens pour les informer d’une opération de déneigement en cours. Elles ont mis en place un système d’alertes pour informer par courriel ou texto les citoyens, ainsi qu’une ligne téléphonique. Mont-Saint-Hilaire et McMasterville diffusent aussi l’information sur leur site internet. Les gens pourront savoir dès 17 h, et 18 h à Belœil, si le stationnement est permis ou non pour la nuit à venir.
De son côté, McMasterville offre aux résidents de garer leur voiture au stationnement de la patinoire couverte situé au parc Gilles Plante pour une période de 24 heures consécutives. Pour sa part, Mont-Saint-Hilaire plantera des affichettes jaunes dans le bordage de neige pour interdire le stationnement dans la rue, et ce, jusqu’à ce que le soufflage soit effectué.
Toujours interdit
Les municipalités d’Otterburn Park, Saint-Jean-Baptiste et Saint-Mathieu-de-Belœil interdisent toujours le stationnement de nuit durant toute la période hivernale, soit du 1er décembre au 31 mars. Comme à l’accoutumée, une tolérance est permise durant le temps des fêtes où les rassemblements sont nombreux.
La réglementation ne changera pas de sitôt à Saint-Mathieu-de-Belœil et à Otterburn Park. D’un côté, le maire de Saint-Mathieu-de-Belœil, Normand Teasdale, n’a jamais senti le besoin de faire des modifications à cet effet et sa position demeure inchangée. De l’autre côté, les élus d’Otterburn Park ont récemment confirmé en séance du conseil qu’ils n’iraient pas de l’avant dans ce dossier.
Ils préfèrent se concentrer sur d’autres options, comme rendre disponibles temporairement des cases de stationnement sur des terrains appartenant à la Ville.
Il y a toutefois une ouverture à Saint-Jean-Baptiste. « Nous allons revenir sur le sujet constatant que c’est rendu un nouveau besoin de la population. Nous avons installé depuis quelques années un service d’alerte citoyen avec notre citoyen branché pour informer en temps réel la population », commente la mairesse Marilyn Nadeau.
Le nombre de constats d’infraction en 2022-2023 a baissé légèrement comparativement à l’hiver précédent à Saint-Jean-Baptiste, passant de 25 à 11. À Saint-Mathieu-de-Belœil, on observe l’inverse avec une hausse de 15 constats pour se situer à un total de 26. À Otterburn Park, l’augmentation est considérable. En 2021-2022, seulement 50 constats d’infraction ont émis. L’hiver dernier, la statistique a plus que quintuplé avec l’émission de 266 constats.
La routine
Pour la Régie intermunicipale de police Richelieu–Saint-Laurent (RIPRSL), l’arrivée de la saison hivernale et l’application des interdictions de stationnement de nuit font partie de la routine. Notons que la Régie dessert 17 municipalités, et doit donc appliquer plusieurs règlements différents. Il y a même au moins une ville, soit Chambly, qui applique l’interdiction du 15 novembre jusqu’au 15 avril.
« Il n’y pas de formation particulière. Quand nous savons qu’une ville l’autorise dorénavant, les patrouilleurs le savent pour toujours. Les agents peuvent effectuer une recherche de la réglementation en vigueur sur l’ordinateur de bord du véhicule. Quand il y a une opération de déneigement, les villes communiquent avec la centrale et l’information est transmise aux patrouilleurs », explique le porte-parole, le sergent Jean-Luc Tremblay.