Au moment de l’entrevue, le terrain que Belœil a acquis pour 8 M$ n’avait pas encore été cédé au CSSP, mais il était question de « quelques semaines » avant que l’entente soit enfin signée. « Une école de ce type-là [16 classes], on parle de 3 ans, incluant un an pour les plans et devis, ce qui est déjà pas mal complété, et 2 ans pour la construction. On peut penser de façon réaliste qu’elle ouvrira au plus tard à la rentrée 2028 », affirme Luc Lapointe. Il rectifie au passage l’information sur la taille de l’école : le bâtiment sera essentiellement sur deux étages, alors que la Ville de Belœil aurait voulu un bâtiment sur trois étages.
Luc Lapointe ne sent pas que le ministère de l’Éducation du Québec a fait preuve de rigidité dans le dossier de cette école et précise que le financement n’aurait pas permis de répondre à toutes les demandes de la Ville. « Un élément à prendre en considération, c’est le type de sol sur le terrain visé : faire un bâtiment sur trois étages aurait nécessité du pieutage, ce qui aurait augmenté de façon importante les coûts de construction. La Ville aurait aussi voulu un stationnement souterrain, mais ce n’était pas considéré dans le financement du Ministère », note le directeur général. Il aurait fallu, selon lui, obtenir un « financement extraordinaire » du Ministère pour répondre à ces demandes. La porte n’est toutefois pas fermée pour un éventuel agrandissement de l’école si les besoins en démontrent la pertinence.
Huit ans plus tard
Le Ministère a donné le feu vert dès 2020 pour une nouvelle école primaire dans le secteur Belœil/Saint-Mathieu-de-Belœil/ McMasterville. Si rien ne change, 8 années se seront écoulées entre cette annonce et l’accueil des premiers élèves. C’est une « situation exceptionnelle » qui a prolongé les délais dans ce dossier, alors que la Ville et le CSSP avaient initialement ciblé le terrain du parc de la Baronne avant que le projet avorte aussitôt face à la résistance populaire.
« On avait discuté pour qu’on nous cède ce terrain, qui appartenait déjà à la Ville. C’est évidemment son droit, mais l’administration a changé d’idée et c’est venu allonger de beaucoup les délais. » Le nouveau terrain ciblé, à un jet de pierre de l’école au Cœur-des-Monts, pose aussi certains défis, à commencer par sa grande proximité qui demandera une réflexion importante en matière d’organisation scolaire.
Autres écoles
Il a été possible d’aborder avec Luc Lapointe certains autres projets d’écoles en discussion depuis quelques années. Il a notamment confirmé que le CSSP a appris dans les derniers mois l’important projet de développement domiciliaire dans le secteur du Mail Montenach, qui pourrait ajouter quelques milliers de portes supplémentaires. Il est toutefois beaucoup trop tôt pour se positionner sur un terrain qui pourrait accueillir une éventuelle école. La démolition et la reconstruction en plus grand de l’école Le Petit-Bonheur sont toujours dans la liste des projets que le CSSP souhaite réaliser. M. Lapointe croit toujours qu’une école a sa place à Saint-Mathieu-de-Belœil, même si la croissance du nombre d’élèves dans le secteur provient en grande partie des développements du côté de Belœil. « C’est sûr que l’état des finances publiques n’est pas la même chose qu’il y a 7 ou 8 ans, mais j’ai confiance que, dans les prochaines années, le ministère de l’Éducation va répondre aux besoins des différents centres de services scolaires pour répondre à la croissance du nombre d’élèves. »
Du côté d’Otterburn Park, M. Lapointe fait savoir que le projet de démolition et de reconstruction de l’école Notre-Dame va bon train et que celui-ci est à peu près à la même étape que le projet à Belœil. « On travaille toujours pour déplacer l’école dans un nouveau quartier. Les démarches avec les propriétaires des terrains sont beaucoup plus longues que prévu, mais on arrive en phase finale pour la cession des terrains », assure-t-il. À moins de mauvaises surprises, l’école reconstruite pourrait ouvrir ses portes pour la rentrée 2028.
L’heure de la retraite
Depuis l’entrevue, Luc Lapointe a annoncé son départ prochain à la retraite. Il quittera ses fonctions le 30 juin, après 14 ans à la direction générale. Au nom du conseil d’administration du CSSP, le président Salvatore Mancini a salué le dévouement de Luc Lapointe pendant toutes ces années. « La vision et l’engagement profond de M. Lapointe ont laissé une empreinte importante au sein du conseil d’administration et du CSSP. Nous lui souhaitons une retraite bien méritée et remplie de nouveaux projets. Son héritage continuera de guider le centre de services scolaire toujours plus loin. »
Nathalie Mc Duff, actuellement directrice générale adjointe au CSSP, agira à titre de directrice générale intérimaire à son départ.