Je note quelques pointes bien méritées de la part des autres candidats, qui lui ont passé la parole symboliquement pour une réplique qui n’est, bien sûr, jamais venue.
Triste, car la journée avait été déplacée pour l’accommoder, mais comme nous a répondu son bureau, « l’agenda de M. Blanchet à titre de chef de parti est soumis à des considérations logistiques très complexes qui peuvent malheureusement entraîner ce type d’inconvénients ».
Notre rôle, comme journal régional, est de nous concentrer sur les enjeux locaux. Je passe donc sur les enjeux de corridors énergétiques, les baisses d’impôts, l’argent aux familles (ben populaire les familles) et la transition énergétique.
Un petit mot sur l’environnement, qui s’est imposé dans le débat de lundi. D’ailleurs, une partie de la foule arborait fièrement un feutre vert épinglé à leurs vêtements. Maintenant que tous les partis se disent verts, la question est de savoir qui l’est le plus ou qui va amorcer le mieux la transition vers un monde sans pétrole.
Donc, pour le local. Matthew Dubé, du NPD, s’en est naturellement bien sorti. Il est d’abord calme et posé, ça aide en débat. Mais surtout, il est le seul à défendre un bilan. C’est d’ailleurs ce bilan local qu’il a mis de l’avant. Mon collègue, observateur, a noté que le nom de Jagmeet Singh n’a été prononcé qu’une seule fois dans le débat. On sent bien que le député sortant voudra se coller un peu plus sur son travail dans la circonscription que sur son parti, dont la campagne peine à lever.
M. Dubé a rappelé son appui au combat contre une tour Telus à Otterburn Park, à la réfection du barrage Fryer à Chambly et à d’autres initiatives locales, comme d’avoir aidé à l’obtention d’une subvention pour la piscine de Belœil. Les autres se sont beaucoup collés sur les plateformes de leur parti. Marie-Chantal Hamel, du Parti libéral, pouvait aussi défendre un bilan, mais un bilan national, celui de son chef.
Donc, pour la région, de quoi a-t-on parlé? Essentiellement de la tour Telus à Otterburn Park et de la qualité de l’eau de la rivière Richelieu. À la défense des candidats, les enjeux locaux sont plus difficiles à mettre de l’avant lorsqu’on se présente au palier fédéral, là où les enjeux sont plus loin de nous.
Donc, tout le monde s’est dit en faveur de dépolluer et d’assainir (le mot de la soirée!) l’eau de la rivière. Je m’attends à un Richelieu clair comme le cristal en 2020.
Concernant la tour de Telus, je résume grossièrement : M. Dubé s’y oppose, Mme Hamel veut laisser le processus judiciaire continuer, Chloé Bernard (Parti populaire) s’abstient, car elle n’a pas accès aux dossiers, mais salue le mouvement social, Véronique Laprise (Parti conservateur) reconnaît que la situation a été mal gérée et Pierre Carrier (Parti vert) s’oppose à tout ce qui n’est pas vert.
Pour le reste, nous sommes restés pas mal en surface, mais le format de la rencontre, avec blocs de parole, ne poussait pas à l’affrontement.
3 octobre 2019 - 14:31
Entre tour et rivière
Vincent Guilbault
Bon, on commence par l’éléphant dans la pièce : Yves-François Blanchet était absent du débat organisé par les chambres de commerce et d’industrie de la Vallée-du-Richelieu et du Bassin de Chambly.
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