La femme du couple voulait voir son fils de 27 ans vivre près d’elle, car le jeune homme en question est aux prises avec une maladie chronique connue sous le nom de stress psychosomatique. Cette dernière se manifeste par des douleurs fréquentes dans la zone du péroné. En raison de cette maladie, il a de la difficulté à faire des corvées quotidiennes comme préparer des repas de qualité et s’occuper de l’entretien de son logement. Il doit même prendre des médicaments trois fois par jour. Le déménagement lui permettra aussi de se rapprocher de son lieu de travail à Sainte-Julie alors qu’il demeure présentement à Saint-Hyacinthe.
L’homme du couple connaît la locataire depuis des années. Il agissait à titre de gestionnaire de l’immeuble avant de l’acquérir avec sa conjointe en 2020. Selon la dame, la reprise du logement n’est qu’une vendetta du propriétaire, affirmant que les relations entre les deux étaient difficiles, car elle lui tenait tête et refusait ainsi de se soumettre à ses caprices et désirs. « La locataire insiste pour dire qu’il n’aime pas être contredit et qu’il lui a dit plus d’une fois par le passé qu’elle pouvait quitter si elle n’était pas satisfaite. » L’homme affirme toutefois avoir toujours agi respectueusement dans le cadre de ses anciennes fonctions de gestionnaire.
Les nouveaux propriétaires avaient envoyé un avis d’augmentation de 14 $, ce que la locataire avait refusé.
Le juge administratif Robin-Martial Guay a réfuté les prétentions de la dame et déduit que les intentions des propriétaires étaient réelles. Ils sont toutefois obligés de verser une indemnité de 4150 $ qui peut toutefois s’appliquer sur le montant du loyer à verser.