8 juin 2022 - 07:00
Évincé de son logement au profit du fils des propriétaires
Par: Denis Bélanger
Le juge administratif Robin-Martial Guay a rendu sa décision le 5 mai dernier. Photothèque | L’Œil Régional ©

Le juge administratif Robin-Martial Guay a rendu sa décision le 5 mai dernier. Photothèque | L’Œil Régional ©

Une locataire d’Otterburn Park devra trouver une nouvelle adresse d’ici le 1er août 2022. Le Tribunal du logement a autorisé un couple propriétaire de reprendre le logement en question cet été pour y loger le fils de la propriétaire, motif qui avait été remis en doute par la locataire.
Publicité
Activer le son

La femme du couple voulait voir son fils de 27 ans vivre près d’elle, car le jeune homme en question est aux prises avec une maladie chronique connue sous le nom de stress psychosomatique. Cette dernière se manifeste par des douleurs fréquentes dans la zone du péroné. En raison de cette maladie, il a de la difficulté à faire des corvées quotidiennes comme préparer des repas de qualité et s’occuper de l’entretien de son logement. Il doit même prendre des médicaments trois fois par jour. Le déménagement lui permettra aussi de se rapprocher de son lieu de travail à Sainte-Julie alors qu’il demeure présentement à Saint-Hyacinthe.

L’homme du couple connaît la locataire depuis des années. Il agissait à titre de gestionnaire de l’immeuble avant de l’acquérir avec sa conjointe en 2020. Selon la dame, la reprise du logement n’est qu’une vendetta du propriétaire, affirmant que les relations entre les deux étaient difficiles, car elle lui tenait tête et refusait ainsi de se soumettre à ses caprices et désirs. « La locataire insiste pour dire qu’il n’aime pas être contredit et qu’il lui a dit plus d’une fois par le passé qu’elle pouvait quitter si elle n’était pas satisfaite. » L’homme affirme toutefois avoir toujours agi respectueusement dans le cadre de ses anciennes fonctions de gestionnaire.

Les nouveaux propriétaires avaient envoyé un avis d’augmentation de 14 $, ce que la locataire avait refusé.

Le juge administratif Robin-Martial Guay a réfuté les prétentions de la dame et déduit que les intentions des propriétaires étaient réelles. Ils sont toutefois obligés de verser une indemnité de 4150 $ qui peut toutefois s’appliquer sur le montant du loyer à verser.

image