Il est vrai qu’elle a ses limites, cette petite voiture. L’autonomie annoncée de 227 kilomètres, par exemple, est un frein pour ceux qui veulent une voiture unique pour la semaine. Oui, elle est une citadine amusante, mais ses faibles capacités électriques la rendent parfois inutilisable pour de longues randonnées.
J’ai, par exemple, tout juste été capable de franchir la distance aller-retour pour Montréal sur une seule charge au moment où le mercure frôlait les 0 degré Celsius. La rentrée dans ma cour s’est effectuée avec moins de 10 kilomètres restants, ce qui a tendance à me rendre un peu nerveux, je dois le confesser.
Autre bémol : la voiture n’accepte que des recharges dont la puissance est inférieure à 85 kW. Ce qui signifie qu’il lui faudra quelque 45 minutes pour passer de 20 à 80 % de la batterie de 42 kWh dans les conditions idéales. Malheureusement, les conditions idéales sont rarement réunies, il m’a fallu plus de 25 minutes pour passer de 60 à 80 %.
Sauf que…
Oui, elle a des défauts, mais j’ai adoré ma semaine à son volant. La conduite est amusante et on a la nette impression de conduire un petit go-kart bien plus qu’une voiture familiale. Les accélérations, bien que limitées par les 117 chevaux du véhicule, sont vives et largement suffisantes pour un usage urbain.
Le freinage est sain, la maniabilité est sans reproche et les suspensions, bien qu’un peu rigides, en partie à cause du très court empattement, permettent de maîtriser totalement les mouvements de caisse. En fait, en conduite citadine, la petite Fiat est tout simplement amusante.
Du point de vue de l’ergonomie, la version électrique a subi quelques modifications, notamment la largeur des sièges qui procurent définitivement un meilleur support même si, comme moi, votre développement a été plus horizontal que vertical.
Il est vrai que techniquement, la Fiat 500 électrique est un véhicule pour quatre passagers, mais je n’oserais pas réellement m’aventurer aux places arrière sauf pour de très courtes distances. La bonne nouvelle cependant, c’est que les sièges s’abaissent, pas totalement à plat, mais ils laissent ainsi un peu de place pour la marchandise.
Exemple concret : je me suis rendu chez Fiston au volant de la Fiat 500e. J’en suis revenu avec un de ces gros bacs de plastique qui servent souvent à ranger les décorations de Noël ainsi que deux immenses sacs recyclables de grande surface, pleins à craquer. Avec les sièges abaissés, j’aurais pu en insérer deux ou trois autres sans effort, tout en gardant le siège avant libre pour un passager. Pas suffisant pour un équipement de hockey probablement, mais totalement suffisant pour un usage quotidien.
Le système d’infodivertissement est tiré de celui de l’Alfa Romeo Tonale, et l’écran logé au centre de la planche de bord est suffisant pour les besoins.
Trois modes de conduite sont disponibles. Le mode Normal est sans histoire évidemment. Le mode Range accentue la régénération d’énergie au freinage et vous permet de conduire à une seule pédale, une méthode qui s’acquiert rapidement et efficacement. Puis, il y a le mode Sherpa, destiné aux désespérés. Avec ce mode, l’autonomie est prolongée, au détriment de la puissance qui descend à 77 chevaux et de quelques accessoires, limitant notamment les sièges chauffants, la climatisation et le dégivrage. Vous vous rendrez à destination pour les quelques kilomètres qui restent, mais dans un confort tout à fait relatif.
La réalité, c’est qu’elle a bien quelques défauts, cette petite 500e. Mais tout comme pour son look, elle a de quoi charmer. En fait, elle est le parfait exemple de la citadine exceptionnelle. Oui, elle doit être une deuxième voiture, mais une deuxième voiture que vous allez adorer.