On l’a longtemps critiquée pour son manque de puissance ou parce qu’elle n’était pas aussi amusante à conduire que certains autres véhicules aux caractéristiques dynamiques intéressantes. J’ai pourtant toujours été un des défenseurs de la Subaru BRZ. Sa conduite était amusante et elle collait à la route.
Cependant, il faut bien avouer que certains commentaires étaient largement justifiés. La puissance, plus que déficiente, et le couple, difficilement accessible à moins de pousser la machine dans ses moindres limites, n’étaient pas vraiment à la hauteur de ce que la silhouette laisse suggérer.
Heureusement, pour 2022, ses principaux défauts sont corrigés. Non, il n’y a toujours pas de version turbo de la petite sportive et oui, sa puissance est toujours limitée même si elle est en hausse. En revanche, il est plus facile que jamais de maîtriser le couple et de profiter de la tenue de route exceptionnelle de la BRZ pour se prendre pour un pilote de course. Même si cette course se fait à l’intérieur des limites de vitesse permises.
Un peu de précision
La raison de cette amélioration, c’est notamment la présence d’un nouveau bloc moteur, un 4 cylindres à plat (comme il se doit chez Subaru) affichant 228 chevaux de puissance et un couple de 184 livres-pied. Au choix, la voiture est offerte avec une boîte manuelle ou une automatique à 6 rapports.
Cela peut ne pas sembler excessif, et c’est exact. Plusieurs rivales comptent les chevaux par centaines, et on peut aisément trouver des véhicules qui surpassent largement ces totaux. En revanche, ce que le nouveau châssis offre, c’est un centre de gravité bien placé.
En fait, la nouvelle architecture est plus rigide que jamais, et le moteur à plat s’enfonce presque au niveau du sol, proposant l’équilibre presque parfait. Alors non, les accélérations de la BRZ ne seront pas si foudroyantes et ne vous laisseront pas sans voix.
Un petit frisson de conduite dynamique vous permettra cependant d’enfiler les virages comme si vous étiez sur des rails. Du bout des doigts, vous contrôlerez la destinée du véhicule, le pointant dans la direction la plus précise qui soit. Et le petit coupé répondra sans hésitation, peu importe les circonstances.
Le résultat, c’est une conduite amusante et stimulante, même à basse vitesse. C’est une sensation unique derrière le volant de parfaitement maîtriser son avenir. Pour y parvenir, Subaru a utilisé l’aluminium pour alléger la partie avant, a réussi à maintenir un partage de poids 50/50 entre l’avant et l’arrière et a amélioré la réponse de la direction.
Comme la petite BRZ est la seule Subaru à transmettre sa puissance aux roues arrière, alors que les autres sont toutes intégrales, on l’a aussi dotée d’un différentiel à glissement limité favorisant une tenue de route sans reproche.
Vie à bord
Le hic de cette voiture, en fait, ce n’est pas son comportement, mais plutôt son ergonomie. Il est vrai qu’elle est basse et que l’accès à bord (et la sortie) est parfois des exercices périlleux quand on est comme moi doté de la souplesse d’un gymnaste à la retraite depuis trop d’années.
Les sièges sont cependant confortables et, une fois en place, on ne s’y sent pas à l’étroit. En revanche, le système multimédia n’offre pas exactement la qualité de certains rivaux. Il demande un peu de patience pour être maîtrisé et son temps de réponse est parfois aléatoire, surtout en raison de sa connexion StarLink. Une bonne note toutefois pour les affichages de performance, clairs et précis.
Quant aux places arrière – car oui, la BRZ est une 2+2 – je ne connais personne que je déteste suffisamment pour l’y placer. Même mon petit-fils n’a pu s’y asseoir, faute d’espace. Heureusement, on se reprend un peu avec le coffre arrière qui suffit aux besoins élémentaires.
Stylée et plus que jamais solide sur la route, la Subaru BRZ, dont le prix la place sous les 40 000 $ peu importe la version, est certainement une petite sportive à considérer si vous recherchez les frissons de conduite, sans les performances décoiffantes!