Ces modifications s’inscrivent dans le Règlement sur les restrictions visant l’utilisation des bâtiments. Annoncée le 12 juin dernier dans la Gazette du Canada, ces mesures pourraient entrer en vigueur en 2022, mais aucune date n’a été annoncée.
Les bateaux à propulsion mécanique et électrique seront donc limités à une vitesse maximale de 10 km/h. Il sera aussi interdit de tirer une personne sur tout équipement sportif ou récréatif, et interdit « de surfer sur le sillage d’un bâtiment dans la partie visée de la rivière ». Ce sont les quatre municipalités riveraines concernées qui auront la responsabilité de mettre en place l’affichage pour que les services de police puissent appliquer la réglementation.
Selon le député de Pierre-Boucher–Les Patriotes–Verchères, Xavier Barsalou-Duval, le manque de réglementation en vigueur sur la rivière cause une forme de « sélection naturelle » dans les types d’embarcation, au profit des plus grosses embarcations à moteur, très présentes sur la rivière, ce qui laisse peu de place aux canots, kayaks, chaloupes et aussi aux nageurs. En interdisant la planche nautique, qui cause d’importantes vagues, et en limitant la vitesse des plus grandes embarcations, le député fédéral pense pouvoir faire plus de place aux autres usagers de la rivière qui se privent de fréquenter la rivière pour une question de sécurité.
Demande récurrente
La réduction de la vitesse sur la rivière est une demande récurrente des élus des municipalités riveraines et du député fédéral de la région. En 2019, le député Barsalou-Duval a déposé une demande de réduction de la vitesse auprès du Bureau de la sécurité nautique (BSN) du Canada, un organisme qui relève de Transport Canada. Le député a d’ailleurs salué la réponse du fédéral. « Il s’agit d’une avancée majeure dans le feuilleton qu’est devenu ce dossier. Enfin, après un long chemin de croix, on commence à voir la lumière au bout du tunnel. »
M. Barsalou-Duval avait déposé un document de plus de 140 pages, « solide et qui fait consensus », qui découlait d’une série de consultations publiques tenues en 2017, d’une pétition de 500 noms signée par les résidents des villages riverains et d’une série de rencontres du bureau du député avec les élus des municipalités concernées.
La nouvelle réglementation adoptée reprend l’ensemble des recommandations proposées par le bureau du député, souligne ce dernier. Ces recommandations avaient par ailleurs été élaborées en étroite collaboration avec l’Association des Riverains et Amis du Richelieu.