24 avril 2024 - 05:00
Deux anciens élèves de l’école Ozias-Leduc y ont participé
Fleurones, un petit jeu qui pousse à la réflexion
Par: Olivier Dénommée
@ITALIC_START@Fleurones@ITALIC_END@ a été créé par les six membres de la cohorte Jeunes pousses 2023. À l’avant : Alexya Morin, Louis-Olivier Desmarais et Maxim Bertrand. À l’arrière : Jakob Bouchard, Laurence Thérien et Samuel Favreau. Photo Sébastien Roy

@ITALIC_START@Fleurones@ITALIC_END@ a été créé par les six membres de la cohorte Jeunes pousses 2023. À l’avant : Alexya Morin, Louis-Olivier Desmarais et Maxim Bertrand. À l’arrière : Jakob Bouchard, Laurence Thérien et Samuel Favreau. Photo Sébastien Roy

Officiellement lancé en mars, le jeu mobile Fleurones trace un parallèle entre notre cerveau et un jardin : l’esprit doit foisonner afin de pouvoir fleurir. Le jeu a été créé dans la dernière année par la cohorte Jeunes pousses 2023, six jeunes de différents horizons qui ont joint leurs forces pour ce stage de création offert par l’Office national du film (ONF), dont deux qui sont passés par l’école secondaire Ozias-Leduc.

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Alexya Morin, originaire de Chambly, est étudiante en écriture de scénario et création littéraire à l’Université de Montréal. Quant à Louis-Olivier Desmarais, d’Otterburn Park, il a terminé sa maîtrise en composition et création sonore à l’Université de Montréal l’année dernière et est aujourd’hui pigiste. Tous deux ont fait leurs études secondaires à Mont-Saint-Hilaire, à l’école Ozias-Leduc, mais c’est seulement dans le cadre du stage qu’ils se sont rencontrés. « Dans l’équipe de six personnes, à peu près personne ne se connaissait quand on a fait notre première rencontre en avril 2023 », note Alexya Morin.

Chaque membre de l’équipe avait sa spécialité : Louis-Olivier Desmarais s’est chargé de l’aspect sonore du jeu, en collaboration avec la chanteuse Klô Pelgag, qui a prêté sa voix pour absolument chaque son entendu dans Fleurones – y compris les sons d’oiseaux et de vagues –, alors qu’Alexya Morin s’occupait de la narration. L’équipe incluait aussi Laurence Thérien (direction artistique), Maxim Bertrand (production) de même que Jakob Bouchard et Samuel Favreau (développement).

« On a eu 15 semaines pour tout faire, mais la majorité du projet, ça a été nous six autour d’une table à faire du brainstorming! Ça a été beaucoup de recherches; avec l’ONF, l’ADN du projet était très important. Une fois que ça a été plus concret, chacun est ensuite parti de son côté pour faire sa partie du travail », précise Alexya Morin. « Chacun a eu à faire face à des défis différents. Dans le cas de Laurence [Thérien], elle s’est donné le défi de faire un segment en stop motion, ce qui a pris beaucoup de temps malgré des délais serrés! », commente Louis-Olivier Desmarais. Ce dernier a aussi travaillé étroitement avec la direction artistique pour synchroniser la musique et les images. « C’était important pour nous que les deux composantes se parlent au maximum. »

Mais le défi principal pour l’équipe a été de se limiter à un thème dans le cadre du projet. « On n’avait qu’un thème large, dans une tangente d’optimisme lucide dans un monde de plus en plus cynique et pessimiste. C’était un terrain de jeu assez vaste dans lequel on pouvait travailler! » poursuit-il. « Au début, on avait beaucoup d’idées. On ne savait pas vers où aller, car on voulait tout aborder. Il a fallu faire du tri jusqu’à en arriver à retenir la plasticité du cerveau, mais aussi la biodiversité comme métaphore », ajoute sa collègue. Tous deux saluent au passage la grande liberté que l’ONF leur a laissée pour la création de Fleurones.

Semer une graine

La durée approximative de Fleurones est de seulement 6 minutes, mais les mois de travail de l’équipe se sentent aussitôt. « Les gens qui m’en ont parlé ont mentionné son côté très poétique et coloré. La direction artistique et la musique, dont la participation de Klô Pelgag, ont aussi interpellé beaucoup de gens », relate Alexya Morin.

Un des jeux de Fleurones, où il faut appuyer sur les bonnes fleurs dans un ordre précis, a causé du fil à retordre à plusieurs utilisateurs, ce qui a, selon elle, « semé une graine » en faisant réaliser qu’il est important de continuer de travailler sa mémoire, même pour ceux qui pensent ne pas en avoir besoin. D’ailleurs, le jeu se termine par ces mots : « Ton cerveau est un jardin. Prends-en de la graine. »

Pour les deux anciens d’Ozias-Leduc, le fait de travailler sur Fleurones leur a fait découvrir un aspect de leur profession qu’ils ne connaissaient pas. « C’était ma première expérience de composer de la musique pour un projet Web et j’ai adoré ça! C’est sûr que si je peux refaire de la musique dans un contexte similaire, je suis preneur », confirme Louis-Olivier Desmarais. « Ça m’a fait découvrir le milieu interactif, chose que je ne connaissais pas vraiment avant. C’était aussi ma première expérience de narration dans un contexte de jeu et j’aimerais en refaire d’autres », renchérit Alexya Morin.

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