« Nous l’avons vu venir. Ça faisait deux semaines que je me disais que j’avais peut-être joué ma dernière partie. Ça m’a fait de quoi comme nouvelle. Mais il y a pire que ça, c’est gros comme situation, la pandémie, alors que plusieurs personnes en meurent. Ça finit un peu plate, mais je vais avoir d’autres défis l’an prochain. »
Gabriel Proulx a disputé trois saisons complètes dans la LHJMQ, en plus d’avoir joué deux parties à la fin du calendrier régulier 2016-2017. Proulx a entamé sa carrière junior avec les Screaming Eagles de Cap-Breton, où il est resté jusqu’au 1eraoût dernier. En effet, la formation du Cap-Breton l’a échangé au Drakkar de Baie-Comeau.
En 185 parties régulières, Proulx a compté 40 buts et a récolté 70 mentions d’aide. Il vient d’ailleurs de conclure sa saison la plus productive avec un total de 60 points. C’est aussi la saison où il a disputé le plus de parties, même si le calendrier régulier aurait dû se terminer le 21 mars.
Il n’a que de bons mots pour les deux organisations et les entraîneurs qu’il a côtoyés. « J’ai eu deux coachs différents. Marc-André Dumont à Cap-Breton a été celui qui m’a donné ma première chance et m’a fait grandir à travers le junior. Puis, cette année, Jon Goyens m’a permis d’avoir un rôle important dans l’équipe et d’apporter quelque chose de nouveau à mon jeu offensif. Les deux m’ont apporté et m’ont beaucoup marqué. »
L’un des plus beaux souvenirs de Proulx dans le junior est sans aucun doute le parcours des éliminatoires des Screaming Eagles l’an dernier. « C’est le plus loin qu’on est allés en séries dans ma carrière. Nous étions portés par notre capitaine Declan Smith. Sa mère est décédée d’un cancer durant l’année; il n’avait pas pratiqué pendant deux mois et, à son retour, Smith a marqué le but gagnant pour nous. »
Cap vers l’université
L’année prochaine, Gabriel Proulx commencera ses études universitaires en actuariat à l’Université de Concordia. Il portera donc le chandail des Stingers de Concordia.
Il est très emballé par ce nouveau chapitre de sa vie. « Félix Martineau, qui a été mon capitaine à ma première année au Cap-Breton, m’a dit que de bons mots pour le programme. C’est un gars qui m’a aidé beaucoup à mon arrivée dans le junior, tant sur la glace qu’à l’extérieur. J’ai confiance en lui. Quand un gars comme ça te dit que tu devrais t’en venir avec l’équipe, ça devient attrayant. En plus, je vais être proche de chez moi. Ça fait trois ans que je suis parti loin. »
Proulx n’est plus déçu de ne pas avoir reçu d’offres des différentes ligues professionnelles. « Ça aurait été le fun d’avoir des offres, mais je ne m’attendais pas à en recevoir. Cette année, je voulais juste avoir du plaisir à jouer. Je me comptais aussi chanceux de pouvoir disputer cette dernière saison, car les équipes ont droit seulement à trois joueurs de 20 ans dans leur formation. »