M. Schafroth veut cesser toutes relations avec la firme d’avocats. La grogne de l’ancien maire envers cette firme remonte à bien loin. Il affirme que l’entreprise était derrière des élections «clés en main» qui auraient permis au maire Michel Martin d’être élue en 2009. Il souligne aussi que la firme avait couté extrêmement cher en frais d’avocat à la Ville dans son litige l’opposant SNC-Lavalin. «On avait finalement mis la firme dehors pour négocier hors cours.»
«Je vois revenir la firme dans le dossier de Daniel Desnoyers et c’est le même scénario», explique M. Schfroth. La firme a facturé des près de 60 000 $ pour plusieurs mois de travail pour finalement proposer une entente hors cour puisque la Ville n’avait pas de cause contre M. Desnoyers. «Résultat: la Ville a payé 400 000 $ à l’ancien DG, rappelle le candidat à la mairie. Cette firme, en à peine six ou sept ans, est responsable de frais financier de presque 800 000 $ dans plusieurs dossiers. C’est intolérable.»
L’homme de 71 ans a aussi pris en grippe la mairesse Danielle Lavoie, qu’il qualifie «d’arrogante, d’autoritaire, d’intransigeante et de cachottière». «Elle fait des entourloupettes démocratiques, met les gens devant les faits accomplis. Elle a engagé Jacques Malenfant [comme directeur général par intérim] qui, par hasard, a comme client Dunton Rainviille. Elle a affirmé qu’il avait exercé des contrats de DGI dans plusieurs villes, mais elle n’a jamais voulu [le prouver].»
Programme
Gérard Schafroth se présente sans équipe, mais avec un programme électoral étoffé. Le regroupement de Belœil, Mont-Saint-Hilaire, Otterburn Park et McMasterville est sa première motivation. «C’est un élément important, ça fait partie de mon diagnostic que je porte sur Otterburn Park et toute la région. C’est sévère et je n’ai pas fini d’en parler.»
Comme maire, il voudrait rapidement se pencher sur les finances de la municipalité, tout d’abord en accélérant le processus d’embauche d’un directeur général permanent. M. Schfroth veut réévaluer l’urgence des travaux d’infrastructure, dont la pertinence d’une rampe de débarquement annoncée pour l’école Notre-Dame. Ces travaux ont été annoncés lors de l’adoption en septembre dernier d’un règlement d’emprunt de 7 M$. «En 2017, il n’y a pas eu de travaux dans les rues, car nous avons raté les subventions. Là, le conseil veut en faire pour 7 millions, mais ce n’est pas conditionnel à l’obtention de subventions», condamne le candidat. Comme maire, il voudrait soumettre ce type de dépense à un comité de consultation formé de citoyen et d’élus.
Concernant la construction de la piscine, il veut toujours qu’elle soit opérationnelle pour 2018, comme prévue, mais conditionnelle à l’obtention d’une subvention.
Comme le conseil actuel, il s’oppose aussi à la venue d’une tour de télécommunication de la compagnie Telus. «La Ville a porté l’odieux d’un dossier fédéral et gaspillé 110 000 $ pour s’opposer à ce projet ou chercher des solutions», affirme. M. Schafroth propose un «arrêt de toute dépense, étude, recherche supplémentaire par la ville et retrait de la proposition alternative des Bosquets».
Une mise à jour complète du dossier du développement des Quatre terres, dont l’évaluation de la densité à l’hectare, est indispensable. Il propose, avec l’appui de Mont-Saint-Hilaire, la construction d’un pont en face de Saint-Basile-le-Grand pour décloisonner l’ouest des deux villes.
Le candidat veut réévaluer la hausse de 40 % du salaire du maire en 2015 et le rectifier à la baisse, s’il se doit. La hausse a été proposée par la mairesse Lavoie sans faire partie de son programme électoral, condamne-t-il.
Finalement, le candidat propose de reprendre les démarches visant l’installation d’un arrêt du train de banlieue à Otterburn Park, de créer plusieurs comités consultatifs et de rendre plus transparente et accessible l’information émanant du conseil municipal.