Originaire de France, M. Buisson avait fait le tour du monde il y a plusieurs années à bord d’un voilier. « J’ai fait ça pendant deux ans, soit de 2008 à 2010. Nous étions notamment passés par l’Afrique », raconte-t-il.

Ce dernier rêvait depuis un certain temps de trouver un bateau pour y demeurer à longueur d’année. Il a finalement saisi une opportunité : un bateau de 1951 en acier qui a travaillé fort sur les rivières du Québec pour la drave. « Ç’a immédiatement cliqué quand je l’ai vu, j’adorais le look. C’est vraiment un beau bateau et, en plus, il est solide. »

Ghislain Buisson a plusieurs idées pour son nouveau « bijou ». En plus de l’habiter, il souhaite l’utiliser comme scène de spectacle flottante sur la rivière Richelieu. Il croit pouvoir être en mesure d’utiliser son embarcation à cette fin dès cette année. « J’aimerais bien organiser deux ou trois spectacles. C’est une belle offre pour notamment les marinas et les restaurants sur le bord de la rivière. » Il souhaite aussi se servir du bateau comme base mobile pour hydravions. « Cela va se faire un peu plus tard. J’aimerais faire des essais dès cet automne. »

M. Buisson restaure le bateau à la marina de Saint-Mathias-sur-Richelieu, située près de l’aéroport où est stationnée sa flotte aérienne. « Il y a plusieurs choses à faire pour en faire un bateau habitable. Il faut notamment le rendre étanche, car lorsqu’il pleuvait, ça pénétrait à l’intérieur. Il y a aussi du travail à faire au niveau de l’isolation. »

L’Otterburnois est galvanisé par ce projet. Il a toujours eu l’âme du bricoleur en lui. Dans la vingtaine, en France, il a construit un avion et a volé 1000 heures d’instruction avec cet appareil. Il a aussi acquis en 2021 un hydravion dans le but de le rendre complètement électrique.

« Au départ, je n’étais pas un amateur de bateaux à moteur, dit-il, à propos de son bateau de drave. Mais là, c’est vraiment le fun comme projet. Je le vois comme le petit bateau de Popeye le marin. J’aimerais pouvoir terminer les travaux de restauration en août », renchérit-il.

Ghislain Buisson entend néanmoins préserver le cachet historique de son embarcation. « Ce bateau en a fait du chemin et en a poussé des billots de bois. C’est ce modèle qu’on pouvait voir à un moment donné sur les billets de 1$ canadien. »