30 novembre 2018 - 16:31
Guerre: le film de Pierre-Marc Tremblay Grandbois retient l’attention
Par: Olivier Dénommée
Le réalisateur n’avait que de bons mots pour l’acteur principal. «Diriger un enfant de 7 ans n’est pas nécessairement facile, mais le jeune Vladislav Kharin a compris le monde que je voulais créer. Il a été à l’écoute tout le long du tournage.»
Image tirée du film

Le réalisateur n’avait que de bons mots pour l’acteur principal. «Diriger un enfant de 7 ans n’est pas nécessairement facile, mais le jeune Vladislav Kharin a compris le monde que je voulais créer. Il a été à l’écoute tout le long du tournage.» Image tirée du film

Pierre-Marc Tremblay Grandbois espère un jour travailler sur des longs-métrages, mais pour le moment, travaille sur un petit film «plus léger», une «comédie sur le deuil animal» qu’il pense pouvoir tourner dans les premiers mois de 2019.
Photo: François Larivière

Pierre-Marc Tremblay Grandbois espère un jour travailler sur des longs-métrages, mais pour le moment, travaille sur un petit film «plus léger», une «comédie sur le deuil animal» qu’il pense pouvoir tourner dans les premiers mois de 2019. Photo: François Larivière

Jeune cinéaste d’origine belœilloise, Pierre-Marc Tremblay Grandbois a découvert sa passion au secondaire et espère depuis faire sa place dans ce milieu. Son second court-métrage, Guerre, semble indiquer qu’il est sur la bonne voie pour faire connaître son art.

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L’idée de Guerre est née en 2015, en plein pendant la crise des migrants. «Je voulais aborder la thématique de la guerre d’un point de vue d’un enfant arabe qui l’a subie dans son pays d’origine, mais je n’ai pas réussi à trouver un acteur qui correspond à ce que je cherchais.» Une première tentative de monter le film avait «complètement foiré» à l’époque, et le cinéaste s’était alors tourné vers ce qui sera son premier court-métrage, Ma vie avant ce film (2016), avant de retenter le tournage de Guerre, avec une équipe plus complète.
«Pour le rôle de l’enfant, une agence m’a proposé Vladislav Kharin, un jeune Russe né au Québec.» Même si ses origines étrangères ne sont pas exploitées dans le court-métrage et même s’il n’avait pas d’expérience de film, Pierre-Marc Tremblay Grandbois trouvait intéressant de lui donner le rôle. Il n’a pas regretté son choix, puisque «Vlad» a très bien répondu à ses directives. «Quand j’étais jeune, je vivais dans un monde imaginaire, et il a bien compris cet univers. Je ne voulais surtout pas que le public voie le film comme cute ou enfantin», précise M. Tremblay Grandbois. Guerre présente le personnage de Benjamin qui se fait un scénario de guerre où le décor alterne entre la salle de jeu et son imaginaire sombre et plein de dangers.

Deux univers, une seule pièce
Le plus grand défi de Guerre reposait au niveau des décors, admet le réalisateur. «Tout a été filmé dans le sous-sol chez ma mère à Belœil! Pour créer l’ambiance “guerre”, il a fallu mettre de la terre partout. C’était un vrai défi de créer quelque chose de réaliste et auquel on peut croire. Et on a tout nettoyé pour les autres scènes le lendemain!» Il note que toutes les explosions présentées dans le film ont bel et bien eu lieu, mais ont été amplifiées au montage pour ajouter à l’intensité. En tout, l’équipe entourant Guerre a travaillé pendant un an et demi pour que le court-métrage voie le jour.

Accueil positif
Guerre a déjà été présenté à quelques reprises, dont une fois au festival Fantasia cet été et au premier Festival de films de la Montérégie, où le court-métrage s’est avantageusement démarqué en remportant le prix du meilleur film. «C’est ma première distinction pour un film et je suis encore plus heureux d’avoir gagné face à d’autres excellents films», souligne Pierre-Marc Tremblay Grandbois. Guerre sera aussi présenté au festival Crema Helada au Mexique et devrait aussi être vu en Russie par des membres de la famille de Vladislav Kharin.
Motivé par sa visibilité dans différents festivals, le réalisateur espère que son prochain film sera prêt avant l’été afin d’être présenté à Fantasia et, si possible, pour la deuxième édition du Festival de films de la Montérégie.

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