Profitant d’une saison morte bien méritée, Guillaume Brisebois a pris le temps de revenir sur les dernières saisons avec le journaliste de L’Œil Régional. Depuis la fin de son parcours dans les rangs juniors, le jeune homme de 28 ans a joué la majeure partie de son hockey professionnel dans les mineurs avec les clubs-écoles des Canucks dans la LAH.
De 2017 à 2022, il avait été rappelé par le grand club à plusieurs occasions, mais avait disputé seulement 10 parties dans le circuit Bettman. À la campagne 2022-2023, il en a joué 17 avec les Canucks. La saison 2023-2024 était donc prometteuse pour lui avec la perspective d’un plus grand rôle avec l’équipe et plus de temps de glace. Cependant, à la fin de la pré-saison, en pleine partie hors-concours, il a reçu un coup et a ainsi subi une commotion cérébrale.
Au final, il n’a disputé que 8 matchs en 2023-2024 avec les Canucks d’Abbotsford, la filiale de Vancouver dans la LAH. « Cela n’a pas été une superbe expérience au cours de laquelle il y a eu une remise en question. Tu te demandes si ça allait débloquer un jour. J’ai fini par y aller au jour le jour et je me suis dit qu’il y a autre chose, mais le hockey fait quand même partie de ma vie. Je dois remercier ma famille et ma copine qui m’ont fait réaliser que ta santé est ce qu’il y a de plus important », raconte le défenseur.
La blessure est survenue à un bien mauvais moment, mais Brisebois refuse de s’apitoyer sur son sort. « Je ne fais pas attention aux “si” et à ce qui aurait pu arriver. Il faut se concentrer sur ce que l’on peut contrôler. »
La lueur d’espoir
L’Hilairemontais est arrivé au camp d’entraînement pour la campagne 2024-2025 avec un état d’esprit bien calme. « Je ne me suis pas mis trop de pression. Je me suis dit qu’on allait monter les étapes une à la fois. C’est certain que je pensais un peu à la commotion et que je ne souhaitais pas en ravoir une autre. J’ai fini par chasser cette crainte de mon esprit. »
Guillaume Brisebois a éventuellement eu le feu vert des médecins et a joué plus d’une cinquantaine de matchs en saison régulière, soit 48 avec Abbotsford et 3 avec Vancouver. Bien que Vancouver ait été exclu des éliminatoires, Brisebois a pu poursuivre sa saison au printemps en séries avec Abbotsford.
Guillaume Brisebois et les Canucks d’Abbotsford ont dû traverser cinq rondes éliminatoires pour soulever la veille de la Saint-Jean-Baptiste la Coupe Calder aux dépens des Checkers de Charlotte.
Le défenseur reconnaît toutefois que la Coupe Calder n’est pas le trophée qu’il rêvait soulever quand il était gamin. « Le parcours n’a pas été facile. Nous avons affronté cinq bonnes équipes pour la coupe. Je n’avais jamais vraiment gagné auparavant dans ma carrière. Oui, plus jeune, j’ai remporté des tournois, mais pas dans les plus hauts niveaux. C’était un beau feeling et une belle victoire collective. On ne pourra plus dire que je n’ai jamais rien gagné. »
L’aventure se poursuit
Quelques semaines après avoir remporté son championnat, Guillaume Brisebois a pu signer un contrat d’une saison avec les Canucks. « Je suis content de rester avec l’organisation qui m’a repêché. J’ai toujours été bien traité et je souhaitais rester. Mon avenir était un peu flou avant les éliminatoires, mais on s’est concentré sur le travail que j’avais à faire sur la glace. »
C’est un ancien hockeyeur de la Vallée-du-Richelieu, le cerbère devenu agent joueur Nicola Riopel, qui assure désormais les intérêts de Brisebois et qui a ainsi négocié son nouveau contrat.
« Nick m’a suivi de loin. Il a toujours eu une belle relation avec ma famille, dont mon frère. Il vient du Québec et parle français. Il est une bonne personne et il est à son affaire. J’ai décidé de changer d’agent et de m’en aller avec lui. »
Être régulier
L’objectif n’a pas changé pour Guillaume Brisebois. Il souhaite toujours se tailler un poste régulier dans la LNH et jouer une majorité de matchs. Mais il est aussi réaliste, sachant que le temps commence à jouer contre lui. « J’ai 28 ans, l’usure commence à se faire sentir. J’ai eu plusieurs petites blessures au cours de ma carrière, mais on travaille fort pour arriver au but. »
Guillaume Brisebois demeurera au Québec jusqu’à la mi-septembre avant de s’envoler vers l’Ouest canadien en vue du camp d’entraînement des Canucks de Vancouver pour la saison 2025-2026.