Les élus de Mont-Saint-Hilaire ont adopté le lundi 11 décembre leur budget 2024 entraînant une augmentation moyenne du fardeau fiscal de l’ordre de 5,37 %. Il s’agit d’une moins grande hausse que pour le budget 2023 qui s’était élevée à 6,38 %.
La Municipalité a augmenté de 2 sous le taux général d’imposition foncière du secteur résidentiel pour le situer à 0,57 $ par tranche de 100 $ d’évaluation foncière. Le propriétaire de la maison moyenne évalué à 545 500 $ paiera 4083,11 $, dont 3151,46 $ en impôts fonciers et 163,65 $ pour la taxe spéciale sur le pavage.
Pour la tarification fixe des services (eau et matières résiduelles), la facture augmente de 57 $ pour se situer à 768 $. Tous les autres taux de taxation, incluant le milieu agricole et les immeubles de six logements et plus, ont augmenté par rapport à l’année dernière. À l’instar de 2023, les gens peuvent payer leurs taxes en cinq versements.
La Ville évoque le taux d’inflation, les taux d’intérêt ainsi que la hausse des quotes-parts des organismes régionaux (police, incendie, eau, etc.) comme principaux facteurs expliquant l’augmentation de taxes.
Dans la présentation du budget, Mont-Saint-Hilaire a insisté beaucoup sur l’impact des régies. La Municipalité s’est retrouvée avec une augmentation de 1,5 M$ en quotes-parts pour situer le grand total à 16,1 M$, soit le tiers des dépenses de la Municipalité.
Les hausses sont notables du côté de la sécurité publique. La quote-part de Mont-Saint-Hilaire a augmenté de 11,23 % à la Régie intermunicipale de police Richelieu– Saint-Laurent (RIPRSL) et de 10,77 % à la Régie intermunicipale de sécurité incendie de la Vallée-du-Richelieu (RISIVR). Notons que le conseiller Gaston Meilleur, qui siège maintenant comme représentant de la Ville au CA de la RISIVR, avait voté contre le budget de la Régie.
Mont-Saint-Hilaire avance même que l’augmentation de ses dépenses, en excluant les régies, ne dépasse pas le taux d’inflation du Québec, établi à 4,2 % en octobre dernier.
« Dans ce contexte, nous avons fait preuve d’une gestion rigoureuse pour respecter la capacité de payer de nos citoyens et limiter la hausse du compte de taxes, tout en conservant les leviers nécessaires pour nous permettre de relever le défi de la transition socioécologique », a déclaré Marc-André Guertin, maire de Mont-Saint-Hilaire.
Le budget de fonctionnement de Mont-Saint-Hilaire s’approche de la barre des 50 M$, soit 49,1 M$, ce qui correspond à une augmentation de 9,13 % comparativement à l’année dernière. Notons que les prévisions des revenus ne tiennent pas compte d’une éventuelle prise en charge de la gestion du Manoir Rouville-Campbell par un opérateur hôtelier.
Plusieurs projets en 2024
Dans son Plan triennal des immobilisations (PTI) adopté aussi le 11 décembre, Mont-Saint-Hilaire prévoit des investissements de 68,6 M$ de 2024 à 2026, dont 29,6 M$ l’an prochain.
Parmi les projets spécifiques en 2024, on retrouve notamment la poursuite du budget participatif et la réalisation des projets retenus l’an dernier ainsi que l’acquisition de terrains pour des fins de conservation. Du côté des infrastructures, la Ville fera notamment réaliser des travaux de réfection sur les rues Lévis et De La Salle et des travaux de réhabilitation de la conduite d’aqueduc sur la 116. Elle entamera aussi les travaux de séparation des réseaux des rues Désautels et Sainte-Anne. Du côté des espaces verts, des interventions sont entre autres à prévoir aux parcs des Vétérans et Ernest-Choquette. La Ville entend aussi entreprendre la planification de la réfection de surface synthétique de soccer.