À travers les mots de son président Guy Drouin, Action patrimoine, organisme national voué à la sauvegarde et à la mise en valeur du patrimoine bâti et des paysages culturels du Québec, a souligné la vision et la sensibilité d’André Michel, qui ont profondément marqué la mission de l’organisme.
« Il est des personnes qui ne se contentent pas de défendre le patrimoine : elles le vivent, le racontent, le transmettent. Il est des personnes dont la présence transforme un lieu, une organisation, une mission. André Michel est de celles-là. […] Il ne parle pas du patrimoine comme d’un objet figé, mais comme d’un tissu vivant, tissé par les mains et les voix de ceux qui nous ont précédés. Ce regard, il l’a porté avec une tendresse particulière vers les peuples autochtones. Son respect est profond, sincère et toujours empreint d’humilité. »
Il a aussi souligné sa « capacité rare de créer des ponts », que ce soit « entre les disciplines, les cultures et les générations », a notamment affirmé M. Drouin à André Michel.
Si Action patrimoine perd « un repère » avec le départ de l’Hilairemontais, Guy Drouin garde en tête son héritage : « Une vision, une exigence, une tendresse pour les lieux et surtout pour les gens. […] Merci, André. Pour tout. Pour ce que tu as donné, pour ce que tu as transmis, et pour ce que tu as été », conclut le président dans son hommage.
Week-end de rêve aux Journées de la culture
André Michel a participé aux Journées de la culture, du 26 au 28 septembre, en créant une œuvre monumentale en direct à la Réserve naturelle Gault, située au mont Saint-Hilaire. Selon le principal intéressé, de nombreuses personnes ont pu le voir à l’œuvre pendant ces trois journées de création in situ, et il a pu échanger et recevoir de bons commentaires de plusieurs passants sur ses « natures vivantes ».
« C’était pour moi un “test de goût” important pour l’avenir puisque, vu “mon âge vénérable”, je vais de moins en moins dessiner des Autochtones en situation sur le terrain dans les communautés, à travers les trois Amériques comme peintre ethnographe », commente l’artiste, qui confirme avoir vécu une très belle expérience à la Réserve naturelle Gault.