Depuis 2011, les municipalités doivent intégrer les enfants à besoins particuliers au camp de jour en vertu d’un jugement de la Cour supérieure à l’encontre de la municipalité de Stoneham concluant que l’intégration de tels enfants ne représente pas une contrainte excessive.
«Si on intègre des enfants avec des besoins particuliers, ça demande une formation spécialisée. Ce n’est pas nécessairement facile pour toutes les municipalités d’offrir ce service-là», explique Patrick Lemieux, porte-parole de l’Union des municipalités du Québec.
Pour aider les municipalités, l’Association des Camps du Québec (ACQ) a d’ailleurs publié un outil pour orienter les actions des animateurs à l’égard de cette clientèle ainsi que pour les conscientiser et les éduquer sur les différents troubles.
Horaires conflictuels
Selon le porte-parole de l’UMQ, le recrutement de la main-d’œuvre peut également s’avérer difficile pour certaines municipalités. Concilier l’horaire des campeurs, qui recommencent l’école à la fin du mois d’août, avec le retour en classe des animateurs souvent au cégep ou à l’université pose également un casse-tête. La plupart des camps examinés par TC Media terminent d’ailleurs leurs activités le 14 août, quelques jours avant le début de la rentrée en classe automnale des cégeps.
«Plusieurs commentaires de parents soulignent que les horaires devraient être un peu mieux adaptés en fonction des horaires des enfants qui sont inscrits. Ce n’est pas évident», soutient M. Lemieux
Du côté de la formation, plusieurs municipalités choisissent d’exiger la formation du diplôme d’aptitude aux fonctions d’animateurs (DAFA). La porte-parole de l’Association québécoise du loisir municipal, Geneviève Barrière, souligne l’importance d’une formation, DAFA ou non. L’âge des animateurs ainsi que le ratio d’enfants par animateurs doivent être pris en compte.