Maintenant, peut-il remporter la victoire? À vous de me le dire. Pour vous répondre, il serait plus facile pour moi de reproduire ici mon texte complet de l’éditorial publié le 7 juillet. Mais pour résumer en deux lignes (et justifier ma paye), disons que plus nous avons de candidats pour le poste de la mairie, plus le candidat sortant obtient de chance de garder son poste. C’est une tendance lourde dans le milieu municipal parce que les électeurs préfèrent le statu quo. Et parce que le taux de participation est très bas au municipal, en général. Et à Belœil, aucun enjeu n’est actuellement assez clivant pour motiver les électeurs à trancher le débat. Le Golf? Bien non, tout est sur la glace dans ce dossier.
En fin d’entrevue, Me Jean Caumartin m’a demandé si j’avais un feeling pour le résultat des élections. En fait, il voulait savoir si je croyais que Diane Lavoie allait l’emporter. Je n’ai d’abord aucune certitude (ni préférence, j’insiste); le fait que les maires sortants soient souvent victorieux est une tendance, pas une formule mathématique. Aussi, les élections municipales ne bénéficient pas de la même couverture des médias nationaux ni des grandes firmes de sondages. À l’exception de Montréal et de quelques grandes villes, il est difficile de sonder le pouls de l’électorat. Les chefs de partis vous diront tous que leurs chances sont grandes s’ils se fient à leur entourage, à leur rencontre dans les rues, au porte-à-porte, aux interactions sur leur page Facebook.
Mais là encore, l’entourage et les réseaux sociaux, ce sont des miroirs déformants de la réalité des intentions de vote. Ce sont des chambres d’écho où les gens vous soutiennent et vous aiment. Ce n’est pas tangible; ce n’est pas réel.
Même si les gens vous applaudissent dans la salle du conseil municipal parce que vous posez de bonnes questions ou que des amis vous disent « que vous seriez bon en politique » sur Facebook, ça ne se traduit pas en nombre de votes. À la fin, seulement 50 % des électeurs habiles à le faire se pointeront probablement à l’urne; et encore! Une bonne partie de ces électeurs ne connaîtront même pas les visages de tous les candidats.
Et un journal comme L’Œil Régional fera tout en son pouvoir pour offrir une visibilité honnête à tous les candidats et pour permettre aux électeurs de faire un choix éclairé. Mais avec six candidats à la mairie et presque autant d’équipes de candidats qui se battent pour un peu de place dans nos pages (sans compter les autres villes), il reste que l’espace sera restreint. J’ai hâte de voir comment les aspirants élus se démarqueront.