Leur sentence a été rendue vendredi au tribunal de la jeunesse du palais de justice de Saint-Hyacinthe.
Les deux jeunes hommes, aujourd’hui âgés de 18 ans, auront d’abord à se soumettre à une garde différée de six mois (peine dans la collectivité). Suivra ensuite une probation de 12 mois.
Pendant 18 mois, ils ont ainsi une série de conditions à respecter: ne pas consommer de la drogue, respecter un couvre-feu, occuper un emploi ou aller à l’école et rédiger une lettre de réflexion, notamment.
La procureure de la Couronne et les deux avocats de la défense ont proposé une sentence commune que le juge a acceptée dans son ensemble.
«C’est pour leur venir en aide. Le but de la loi est de les réhabiliter, de leur donner des outils. Donc, c’est ce qui était le plus approprié pour eux [comme sentence] qui répondait à l’esprit de la loi», a expliqué la procureure de la Couronne, Me Véronic Champagne.
Les deux jeunes occupent chacun un emploi d’entre 20 à 40 heures par semaine. L’un d’eux travaille dans un restaurant de Belœil et a comme projet de faire un diplôme d’études professionnelles et aimerait devenir monteur de ligne, a témoigné son avocat.
Celui-ci a indiqué que son client admet les faits et reconnaît ses torts. Le deuxième jeune se sent encore responsable et a aussi des remords.
Table de pique-nique en feu
Les deux jeunes, sous l’effet de la drogue, ont mis le feu de façon involontaire au pavillon Les porteurs d’espoir de l’école primaire La Farandole, le 11 juillet 2014. Ils ont mis le feu à une languette de sac à dos en utilisant un briquet.
«C’est en jouant avec le feu aux abords de l’école que la table de pique-nique a pris en feu [et] a mis en feu l’école», expose Me Champagne.
Le juge a parlé d’un délit «très grave» qui a eu un impact important sur la communauté et qui aurait pu avoir des conséquences plus graves. Il a toutefois mentionné que c’était un crime d’insouciance et de négligence.
À la suite de l’incendie, près de 200 élèves de la préscolaire à la deuxième année ont dû être relocalisés à l’école au Cœurs-des-Monts à Belœil. La Commission scolaire des Patriotes procède à l’heure actuelle à la reconstruction de l’école.
La sentence tient compte de différents facteurs, dont l’attitude des deux jeunes, les remords, l’occupation d’un travail et la gravité du geste.