Selon le président syndical, Patrick Fontaine, une quarantaine d’employés sont sortis pour faire du piquetage le long du chemin Richelieu, de 10 h à 13 h environ. Ce moyen de pression n’a eu aucun impact sur le transport scolaire ce jour-là, mais il fait partie d’une escalade des moyens afin de ramener l’employeur à la table de négociation. « Les négociations sont au point mort depuis des semaines. On a fait une contre-offre finale, mais l’employeur n’a rien voulu savoir. L’enjeu est surtout sur les salaires et sur les échelons. » Il note que cela va bientôt faire un an que les employés sont sans convention collective.

Les syndiqués ont commencé à manifester leur insatisfaction en portant un foulard aux couleurs de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), à laquelle ils sont affiliés, puis ont organisé le piquetage du 3 novembre. La prochaine étape serait un vote de grève qui risque de suivre sous peu. Une telle grève aurait des impacts sur différents circuits d’écoles et de centres de services scolaires de la région, dont des Patriotes et Riverside. Rappelons qu’au printemps dernier, d’autres transporteurs opérant dans la région avaient aussi fait la grève, causant des maux de têtes à certaines familles qui ont dû composer sans ce service pendant plusieurs semaines.

M. Fontaine constate que les employés de Les Autobus Robert ne sont pas les seuls à revendiquer de meilleures conditions, faisant référence à la journée de débrayage de milliers d’employés de la fonction publique de lundi dernier. « Il faut que tout le monde soit solidaire », soutient-il. D’autres journées de grève du Front commun doivent encore avoir lieu du 21 au 23 novembre, alors que les enseignants membres de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) vont tomber en grève générale illimitée à compter du 23 novembre si une entente n’est pas trouvée d’ici là.