Le cortège s’est amorcé au bureau de poste sur la route 116 et s’est terminé au salon funéraire de Mont-Saint-Hilaire. Plus d’une dizaine de camions de livraison du courrier ont pris part au cortège. « Il était le doyen de tous les facteurs au Canada. Fidèle au poste tous les jours à notre bureau de Belœil. Quel exploit! En plus, il faisait sa tournée au pas de course. Quel athlète exceptionnel, un modèle pour tous », pouvait-on lire dans un mot signé de la famille des postes de M. Guindon. « Sachez que Jean-Paul, par l’exemplarité de sa carrière, nous laisse le souvenir d’un homme doux, discret, attachant, intègre, droit avec un grand cœur. »
M. Guindon a même travaillé jusqu’à son dernier souffle. Il laisse entre autres dans le deuil son épouse, ses trois enfants, dont l’un est aussi facteur, et sept petits-enfants.
L’enseignement d’abord
Jean-Paul Guindon a d’abord travaillé comme enseignant. Il a entrepris cette carrière comme frère de Sainte-Croix et il a passé plusieurs années en Inde où il a fondé une école. Il a poursuivi sa carrière en enseignement durant 35 ans. Mais, à 55 ans, ce n’était pas le moment de s’arrêter de travailler encore. Il a donc postulé à Postes Canada et sa carrière de facteur s’est poursuivie durant 28 ans. Il habitait la Vallée-du-Richelieu depuis 44 ans.
« Le mont Saint-Hilaire a toujours été important dans notre vie. C’est à cause de ce splendide paysage que mes parents ont décidé de s’établir ici il y a 44 ans, a dit sa fille lors de la cérémonie funéraire. Nous avons parcouru la montagne en toutes saisons, depuis notre enfance, et nous nous sommes rendus à Dieppe avec lui et notre mère cet été encore. Il aimait bien y amener parents et amis en visite à la maison. »