En raison de ces anciens rôles d’élu et de président à l’Assemblée nationale, il se sentait appelé à intervenir dans le débat. Ayant lui-même passé le cap des 70 ans en janvier, il déplore qu’une partie de la population ne porte pas le couvre-visage afin de protéger les plus vulnérables.
« Le problème, c’est que les gens les plus vulnérables, ce n’est pas écrit dans leur face. Ils ne se promènent pas avec une pancarte : je suis vulnérable. Faites attention à moi. Il faut se comporter comme si tout le monde était vulnérable. On a une responsabilité à l’égard des autres. […] Ce que je remarque, que ce soit à l’épicerie, dans les commerces de détail ou dans des restaurants, c’est que les gens ne portent pas le masque comme ils devraient le porter. La conséquence de ça est qu’ils mettent les autres en danger. C’est un comportement que j’observais même avant qu’il y ait déconfinement », affirme M. Charbonneau.
Le gouvernement du Québec a rendu obligatoire le port du couvre-visage dans les transports en commun, mais s’oppose à le faire pour l’ensemble des endroits publics. Il recommande fortement le couvre-visage.
« Quelle est la raison pour cette recommandation si forte? C’est probablement la méthode la plus efficace qu’on a actuellement tant qu’on n’aura pas trouvé un vaccin pour empêcher une propagation. […] Comment tu peux dire qu’on le recommande fortement, mais ne pas l’imposer? », ajoute M. Charbonneau.
La pandémie n’est pas terminée, rappelle-t-il. La région n’est pas à l’abri d’une deuxième vague. « Les masques, on en trouve un peu partout. Il n’y a pas de gloire à ne pas porter de masque. La liberté des uns se termine quand la liberté des autres commence. Un masque, c’est pour protéger les autres. Il faut que les gens réalisent qu’il y a un devoir de solidarité et de civisme », interpelle-t-il.