Meloche Fréchette combattait depuis 2014 une maladie affectant l’intérieur de son pied droit. Finalement, les médecins ont dû le lui amputer en 2019 en raison d’une infection. « J’avais marché sur un clou. Mes nerfs sensitifs ne fonctionnent pas, donc, à certaines places, je ne ressentais aucune douleur. […] J’ai eu un gros deuil à faire et je suis ainsi retourné chez mes parents. Ils m’ont aidé psychologiquement et me donnent encore un coup de main pour mes déplacements et sur le plan financier. »
Jérémie Meloche Fréchette a un jour décidé qu’il voulait faire quelque chose de sa peau et s’est mis à fouiller pour trouver des parasports. Il avait déjà fait auparavant du basketball en fauteuil roulant, mais ce sport ne le comblait pas.
« J’ai toujours voulu jouer au hockey, mais je ne pouvais pas patiner et être attaquant. Je me suis mis à chercher pour du hockey luge. J’ai trouvé un coach à Boucherville qui m’a amené dans son équipe, raconte-t-il. C’est un sport merveilleux qui me permet de sortir de ma zone de confort et de garder à l’esprit que j’ai un handicap et que je dois l’accepter. En plus, c’est un sport qui peut se jouer à tous les âges. Je vais y arriver avec les équipes de développement et en m’entraînant constamment. »
Jérémie a été approché par Maxime Gagnon, entraîneur qui a popularisé le sport dans la province, pour développer encore plus son talent. « Il a été persévérant et positif. Il m’a prêté de l’équipement et a vu le potentiel ainsi que le désir que j’avais pour le sport. Mon but ultime est d’aller aux Jeux paralympiques. Je vise ceux de 2026. »
Le parahockey a été inventé dans les années 1960 en Norvège et fait
partie du programme des Jeux paralympiques depuis 1994. Les joueurs utilisent une luge d’aluminium sous laquelle sont fixées deux lames. Les joueurs tiennent dans chaque main un bâton court à deux fonctions. Une extrémité des bâtons est munie d’un pic affilé que les joueurs utilisent pour propulser la luge, et l’autre comporte une palette courbée permettant de faire des passes et de lancer la rondelle. « Le plus difficile est de garder son équilibre pour ne pas tomber par terre », ajoute Jérémie Meloche Fréchette.
Un autre projet en tête
En plus de consacrer du temps à son sport, il veut démarrer son entreprise de confection de vêtements et d’accessoires pour personnes handicapées. « Ce n’est pas facile de trouver une grandeur adéquate pour des pantalons quand tu es amputé. En plus, j’aimerais être distributeur d’une béquille spécialisée