Reinhardt a eu des discussions avec toutes les formations universitaires québécoises, incluant les deux superpuissances que sont le Rouge et Or de l’Université Laval et les Carabins de l’Université de Montréal. Son choix s’est arrêté finalement sur Sherbrooke et le demi de coin croit que l’heure de gloire du Vert & Or s’en vient. Le défi peut sembler toutefois de taille : le Rouge et Or a remporté 14 des 17 derniers titres de la division québécoise et les 3 autres ont été décrochés par les Carabins.
« [Sherbrooke] est une des équipes bien encadrées dans la ligue. Elle donne accès au plus gros défi et aura une chance d’aspirer bientôt aux grands honneurs, peu importe si l’équipe n’a pas connu de grosses saisons ces dernières années. Je pense qu’avec le groupe de joueurs qui s’en vient cette année et ceux arrivés l’an dernier, il va se passer quelque chose d’intéressant », ajoute l’étudiant athlète qui s’est inscrit au programme de communication.
Conscient que les rôles de partant sont peu réservés aux recrues, Jeremy Reinhardt a bon espoir d’être utilisé sur plusieurs jeux dès la prochaine campagne. « Il y a eu un très gros recrutement. J’ai mes chances et je pense bien qu’il y aura une place de libre. Je suis prêt à me battre pour décrocher ce poste. On ne m’a rien promis et c’est normal, je dois gagner la confiance des entraîneurs. »
Vers une nouvelle position
Reinhardt a complété l’automne dernier sa troisième et dernière saison avec les Lynx du Cégep Édouard-Montpetit qui évoluent en deuxième division dans les rangs collégiaux québécois. C’est d’ailleurs notamment en raison d’un manque de confiance qu’il a atterri chez les Lynx. « Je devais jouer avec les Cougars de Lennoxville. Mais j’avais un peu moins confiance en moi et le programme venait d’être rétrogradé en division 2. J’avais aussi des amis qui allaient là-bas et c’était proche de la maison. Il y a eu du bon recrutement et on a réussi à se rendre en finale du Bol d’or. C’est un programme en expansion qui continue de grossir. »
C’est aussi avec les Lynx qu’il a commencé à jouer comme demi de coin au lieu de demi défensif. Jeremy Reinhardt a dû s’adapter à son rôle, mais a vite apprécié l’expérience. « Voilà deux ans, ils m’ont dit qu’ils me garderaient à ma position initiale, mais m’essaieraient en tant que demi-coin pour voir ce que ça donnerait. J’ai découvert une position super agréable. Tout le jeu se déroule devant toi. Mais il faut être athlétique, car tu joues contre les receveurs de passe de l’autre équipe qui sont rapides. Il ne faut pas non plus que tu aies peur; tu dois être capable de jouer le ballon. »
Un fidèle « Pirates »
Avant de joindre les Lynx, Jeremy Reinhardt a joué fièrement son football mineur au civil. « Que tu sois dans le scolaire ou le civil, ce n’est pas ça qui va t’empêcher d’aller plus loin. C’est spécial et accessible le football civil. Les entraîneurs sont dévoués et font ça bénévolement. »
Reinhardt a commencé à jouer avec les Pirates du Richelieu, mais il a dû jouer à Boucherville à sa dernière année au secondaire. L’organisation de Belœil n’avait pas assez de joueurs pour former une équipe midget. « Ça a été une peine pour moi de ne pas finir avec les Pirates, car c’était ma gang depuis le début. Mais mon expérience à Boucherville s’est quand même bien passée. » Le Belœillois a commencé à jouer au football dès huit ans. Au départ, il voulait jouer au hockey et avait peur de se faire frapper au football. Il a fini par s’inscrire au football en même temps que son frère. Évidemment, c’est devenu une passion pour lui et il n’a finalement jamais joué au hockey.