O’Connor a joué chez les pros pendant sept saisons uniquement en Amérique du Nord. Il a joué quelques matchs dans la Ligue internationale ainsi que dans la Ligue américaine de hockey (LAH). Mais il a joué la grande majorité de sa carrière professionnelle dans l’ECHL, le deuxième circuit de hockey en importance après la LAH. « Je ne me suis peut-être pas rendu là où tout le monde aurait voulu être, mais j’ai quand même vécu de belles expériences », raconte le quadragénaire.
Après un passage de quatre ans dans les rangs collégiaux américains à Princeton, dans l’État du New Jersey, O’Connor s’est dirigé au camp des Bears de Hershey de la LAH alors dirigé par l’entraîneur-chef Bob Hartley. « J’avais été invité par Bob. Quelques années auparavant, il m’avait demandé d’aller jouer pour lui à Hawkesbury. »
Il a toutefois été rétrogradé par la suite dans l’ECHL au sein des Icebreakers de Chesapeake dans l’État de la Virginie. Ce mouvement lui a permis de faire la connaissance de l’ancien homme fort du Canadien Chris Nilan, occupant alors un rôle d’entraîneur. Nilan est finalement devenu un de ses bons amis, en plus de lui donner de précieux conseils qui lui ont été bénéfiques pour le reste de sa carrière. « Il m’a dit que j’avais un certain talent, mais que pour rouler ma bosse, je devais me spécialiser. Je ne pouvais pas être un marqueur de 20 buts seulement, car il y en a à la tonne. Je ne peux laisser tomber les gants vu ma petite taille (5’8’’). J’ai alors adopté un style de jeu défensif à la Guy Carbonneau. »
La famille d’abord
JP O’Connor se traçait une belle après-carrière. Il planifiait accrocher ses patins au terme de la saison 2003-2004 et un poste l’attendait dans l’organigramme des Thrashers d’Atlanta de la Ligue nationale de hockey. Bob Hartley était l’entraîneur-chef des Thrashers.
Son père est toutefois tombé gravement malade. Il est revenu au bercail dans la Vallée-du-Richelieu pour donner un coup de main à l’entreprise familiale spécialisée notamment dans la distribution des séchoirs à main Nova. Son paternel a malheureusement rendu l’âme par la suite. JP O’Connor a alors accepté de quitter le monde qu’il connaissait et adorait depuis toujours pour prendre les rênes de la compagnie avec son frère.
Le duo de frangin O’Connor a par la suite fondé l’entreprise Comac pour devenir seulement fabricant de séchoirs. Ils ont mis la clé dans la porte en 2014 en raison d’une conjoncture difficile. L’ancien hockeyeur travaille maintenant dans le domaine médical pour une entreprise spécialisée dans les équipements de fines pointes.
JP O’Connor admet que la transition de la vie d’athlète à une « vie normale » a été difficile. « Je suis rentré dans un domaine et une vie que je ne connaissais pas. Et une fois que tu prends ta retraite du hockey et que tu sors du cercle, c’est difficile de revenir. »
Merci Chris!
JP O’Connor a reçu vers 2016-2017 un appel de son ami Chris Nilan qui animait une émission sur TSN 690. L’ancien dur à cuire du Tricolore cherchait un intervenant pour parler de hockey. L’Hilairemontais a accepté sans hésitation et il a trouvé un plaisir fou à le faire.
Sa collaboration avec la station s’est agrandie au fil des ans. En plus des matchs du Rocket, il participe aux interventions d’après-période des parties du Canadien de Montréal ainsi qu’à des tribunes téléphoniques. C’est un deuxième boulot pour lui, car il conserve son poste dans le secteur médical. « J’aime ça. J’adore ce que je fais. J’en fais beaucoup, mais c’est correct », ajoute-t-il.
Ce dernier est aussi maintenant très impliqué dans le hockey mineur à Mont-Saint-Hilaire. Il est membre du conseil d’administration du Comité des jeunes riverains. De plus, il est entraîneur-maitre et embarque sur la glace chaque week-end avec les tout-petits pour s’assurer que leurs entraîneurs soient bien entraînés. En avril, il avait accepté la présidence du comité organisateur du volet de la Coupe Dodge à Mont-Saint-Hilaire.
Le français, c’est important!
JP O’Connor est né en 1974 à Toronto de parents écossais. Sa famille a déménagé au Québec en grande période de bouleversement politique en 1980, année référendaire. « Pendant que certains fuyaient la province, nous avons fait le contraire. Mon père a déménagé, car il avait eu une opportunité d’emploi. »
Pour le patriarche O’Connor, il était important que ses enfants puissent parler français. Il a décidé d’aller s’installer à Mont-Saint-Hilaire. « J’ai été un enfant de la Loi 101, donc j’ai été à l’école en français. Peut-être que ça nous a enlevé un choix, mais je suis content de pouvoir parler français. »