C’est bien simple : comme groupie de nouvelles et d’actualités, Facebook est rapidement devenu le point de convergence de toutes les nouvelles en provenance des journaux, des chaînes de nouvelles, des contacts bien connectés. J’ai tenté à plusieurs reprises de faire le saut sur Twitter, mais la vitesse et l’aspect continu m’ont toujours un peu rebuté, et je n’ai donc jamais réellement accroché. Avec le rachat par Elon Musk et la transformation de la plateforme en X, j’ai encore plus ressenti une dégradation du ton des débats et j’ai donc juste abandonné la plateforme pour me tourner récemment vers Bluesky, mais avec peu d’appétit.
Facebook, donc. J’étais un adepte et, encore aujourd’hui, mon pouce glisse souvent malgré lui vers l’application. Un junkie qui allait chercher sa dose de quotidienneté. Jusqu’à ce que Meta, l’entreprise derrière Facebook, décide de bloquer la diffusion de nouvelles et d’empêcher les journalistes de travailler sur son fil en réaction à la décision du gouvernement fédéral de forcer les grandes plateformes du web à négocier des ententes avec les médias canadiens.
Depuis un an, je suis sûr que, comme moi, vous avez ressenti une dépréciation de la qualité du contenu. De moins en moins de publications partagées par des amis, de plus en plus de publicités ou de suggestions de pages au contenu insignifiant. Bien sûr, chacun de nos fils se distingue selon nos intérêts et la toute-puissance des algorithmes. Mais je crois que vous savez de quoi je parle.
Je dis depuis un moment que je garde l’application Facebook sur mon téléphone à cause de mon travail. Mais c’est de plus en plus dur à justifier. Oui, Messenger est encore très utile pour rejoindre les gens et c’est devenu ma messagerie par défaut. Puis, il y a Marketplace. J’ai donc gardé l’appli.
La semaine dernière, Mark Zuckerberg, propriétaire de Meta, a décidé de boire le Kool-Aid trumpiste et de mettre fin à la vérification des faits sur Facebook en les remplaçant par des « notes de la communauté ». Zuckerberg prétend donner un élan de liberté en coupant dans la censure et en restaurant la liberté de parole, mais personne n’est dupe. Ces grands clowns derrière Meta et X ne sont pas des partisans de la liberté ou de la vérité, sauf quand ça sert leurs portefeuilles.
Bref, cette annonce est pour moi un dernier clou dans le cercueil de Facebook. Je ne peux plus y trouver de nouvelles, le contenu de mes amis se perd dans une mer d’insignifiance et, en plus, je ne peux même pas m’y fier pour y trouver un peu de vérité. À quoi bon, si ce n’est que pour me donner mon fix de junkie?
Mon dernier espoir reste donc Nouvelle Place, cette tentative bien québécoise de proposer un réseau social d’ici pour les gens d’ici. En attendant, je peux au moins supprimer Facebook de ma page d’accueil et pousser mon pouce vers du contenu plus utile.