11 août 2025 - 05:00
Jeune cinéaste de Mont-Saint-Hilaire
Kaïla Warten présente quatre films dans les prochaines semaines
Par : Olivier Dénommée
La jeune cinéaste Kaïla Warten. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

La jeune cinéaste Kaïla Warten. Photo François Larivière | L’Œil Régional ©

Le nom de l’Hilairemontaise Kaïla Warten gagne à être connu : la cinéaste de 22 ans multiplie déjà les projets de courts-métrages qu’elle scénarise et réalise, avec comme objectif avoué d’un jour vivre de sa passion. Elle invite le public à voir un aperçu de son talent à l’occasion de projections de certains de ses films, au plateau Michel-Brault, situé dans le Vieux-Belœil.
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Même si elle ne vient pas d’une famille œuvrant dans le milieu du cinéma, Kaïla Warten a vite développé un intérêt pour cet univers, initialement comme actrice, avant de davantage s’intéresser au travail derrière la caméra et l’écriture, qui s’est précisé pendant ses études au Collège Champlain.

« J’ai toujours été intéressée par le monde du cinéma, mais c’est plus difficile d’y entrer quand on n’a pas déjà des contacts dans le milieu. Mais j’ai rencontré [le cinéaste et auteur] Marc-André Berthiaume à l’Université Concordia et il a été comme mon mentor depuis, sans même que je sache qu’il vivait à Belœil! »

L’Hilairemontaise estime d’ailleurs que de vivre en dehors de Montréal ne la pénalise pas vraiment; au contraire, elle trouve plus facile de filmer sur la Rive-Sud, et il est possible de reconnaître certains lieux de Belœil ou de Mont-Saint-Hilaire dans la plupart de ses films.

Ce n’est pas la première fois que la cinéaste présente ses films à Belœil : une double première a eu lieu à la Maison Villebon ce printemps pour présenter les courts-métrages Elodie et LIFE, devant ses proches et quelques curieux. « Les films ont été bien reçus et c’était vraiment cool comme expérience! Ce qui me stressait le plus, c’était de monter sur scène pour les présenter. J’étais nerveuse, mais encore plus excitée de les montrer au public », raconte Kaïla.

Elle a partagé quelques mots sur ses deux derniers films. « Elodie suit une étudiante internationale qui étudie en entomologie. Elle a le soutien de sa famille, mais ne se concentre que sur son travail et ses études, ne prenant pas le temps de s’intéresser à ce qu’elle a, juste ce qu’elle n’a pas… Jusqu’à ce qu’une petite fille, Elodie, cogne à sa porte : sa vie s’arrête et son objectif devient d’aider la petite fille à retourner chez elle. Les deux ont le temps d’apprendre à se connaître et le public comprend ce qui l’a amenée à quitter sa maison. Le message, c’est qu’il faut apprendre à prendre son temps », raconte Kaïla Warten, précisant que plusieurs symboles, dont des « bibittes », sont présents à travers ce film de 16 minutes. « J’aime les bibittes parce que ça symbolise beaucoup de choses et j’aime les choses qui ont une signification », résume-t-elle.

Quant à LIFE, la cinéaste aborde le moment où une fille devient une femme, une réalité rendue selon elle encore plus difficile dans le monde d’aujourd’hui, où les réseaux sociaux et les appareils photo sont omniprésents. « Ce film parle de ça de façon comique, mais crue. On y voit deux filles, une plutôt féministe, l’autre plus timide et qui fait semblant d’avoir eu ses règles même si ce n’est pas le cas », explique-t-elle au sujet de ce court-métrage de 10 minutes. Elle note que le film a eu une commandite de DivaCup, un produit d’hygiène féminine, et a même eu la permission des Trois Accords d’utiliser leur fameuse chanson « Dans mon corps », une chanson parfaite pour son film selon elle. Kaïla Warten espère que ses deux films, qui ont d’ailleurs été tournés dans la région, auront une belle vie en festival.

Trois projections

Mais les gens de la région n’ont pas à attendre les festivals pour voir certains courts-métrages de Kaïla Warten puisque trois projections publiques sont au programme au plateau Michel-Brault, avec Elodie, LIFE, et deux autres films créés un peu plus tôt dans sa carrière. La première est prévue le lundi 18 août à 20 h 30, en présence des artistes impliqués dans le projet, et deux autres projections auront lieu les 25 août et 1er septembre, à 20 h.

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