24 septembre 2020 - 10:54
Kia Niro EV 2021 : encore mieux qu’anticipé
Par: Marc Bouchard

D’entrée de jeu, j’aime beaucoup le petit Kia Niro, un véhicule que j’apprécie depuis son lancement. Mais comme c’est souvent le cas, j’avais peur que la version électrique du petit véhicule ne soit un peu anodine.

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Il faut dire que la version hybride traditionnelle, la première à avoir envahi nos marchés il y a quelques années, était agréable mais sans plus. Du haut de ses 139 chevaux, elle affiche une puissance qui peut parfois sembler un peu juste quand, comme moi, on passe un peu trop de temps sur les autoroutes. Son avantage cependant, c’est sa cote de consommation de carburant : on estime qu’elle réussit 4,7 litres aux 100 kilomètres en moyenne. Ce qui place la Niro hybride parmi les véhicules les plus économes au pays.

Puis, il y a la version hybride branchable. Avec ses 42 kilomètres d’autonomie purement électrique et sa batterie de 8,9 kWh, elle permet un usage urbain fort efficace. Étrangement cependant, cet usage se gâche un peu quand les distances s’allongent, et la version PHEV du Niro ne peut faire mieux qu’une moyenne de 5,1 litres aux 100 kilomètres. Un choix que l’on doit donc considérer quand on roule peu dans une journée.

La vraie vedette de la famille cependant, c’est la version électrique de la Kia Niro qui m’a servi de véhicule d’essai pendant la troisième semaine du Mois Eco, de l’Association des journalistes automobile du Canada. Ici, on parle d’une autonomie de quelque 385 kilomètres, et d’une puissance maximale de 201 chevaux. Ce qui constitue une différence majeure avec les autres versions et qui rend la version purement électrique définitivement plus attrayante, malgré son prix plus élevé.

Un véhicule agréable

Avant de regarder la motorisation, il convient de savoir si le Niro répond à vos besoins. Car oui, le petit multisegment n’a pas de grandes dimensions. Alors que quatre passagers trouvent place assez aisément dans l’habitacle, ne cherchez pas l’espace pour le 5e. Même si, techniquement, le Kia Niro présente bien cinq ceintures de sécurité. La place centrale arrière est définitivement à réserver aux usages très temporaires et occasionnels.

Précisons quand même que l’espace pour les jambes et la tête est tout à fait correct, gracieuseté d’un toit plus relevé que la majorité des rivaux de la catégorie. Et que l’espace de chargement, sans être massif, suffit amplement à la tâche. Construit sur la même architecture que les Hyundai Ioniq, il en partage l’espace intérieur sans souffrir de l’inclinaison du toit.

Les occupants avant ont aussi un espace plus que suffisant, et le conducteur dispose de commandes faciles à utiliser et à consulter. Le système multimédia et multifonction, qui s’affiche dans un écran central de 8 pouces, permet une connectivité simple et une organisation facile. Il affiche aussi les informations de conduite électrique, ce qui permet de doser les efforts de consommation et de s’amuser à battre les prédictions de l’ordinateur de bord.

Évidemment, il faut aimer les leviers de transmission aux formes peu communes (cette fois encore, il est rond, comme dans beaucoup d’autres voitures électriques), mais là s’arrêtent les nuances les plus frappantes. Pour le reste, le Niro affiche une construction solide et une finition sans reproche.

Une conduite sans souci

Non, le Kia Niro n’a rien de sportif. Il est vrai que le couple de 291 livres-pied permet une accélération plus enthousiaste, effectuant le 0-100 km/h en moins de 8 secondes. Et que les suspensions répondent mieux, bien que plus brusquement, que chez ses rivaux de même catégorie. Mais dans l’ensemble, il est plus tourné vers la douceur et le confort que vers la conduite dynamique.

La direction est correcte, mais n’est pas non plus la plus communicative. Le freinage en revanche, aidé par la régénération de l’énergie cinétique, peut être progressif à souhait ou violemment efficace.

Enfin, dernier détail qui a son importance, le Niro propose quand même d’une autonomie de 385 kilomètres, et d’un temps de recharge de moins de 10 heures s’il est branché à une borne de niveau 2. La réalité, c’est que même avec 92 % de la puissance de la batterie, et en usant de la récupération d’énergie, j’ai déjoué l’ordinateur de bord et fait mieux que ce qu’il affichait.

En résumé

Je l’admets, pour sa douceur de roulement, son petit côté pratique et sa motorisation électrique plus vive qu’espéré, j’ai été charmé par le petit multisegment coréen. Et tous ceux qui l’ont essayé avec moi ont partagé mon enthousiasme.

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