14 avril 2025 - 05:00
Participation à l’émission Dans l’œil du dragon
La 2e classe démocratise l’accès à l’école à la maison
Par: L'Oeil Régional
Marilou Grave et Christine-Amélie Roberge lors de leur passage à Dans l’œil du dragon. Photo Radio-Canada.

Marilou Grave et Christine-Amélie Roberge lors de leur passage à Dans l’œil du dragon. Photo Radio-Canada.

Voulant aider les élèves en difficulté scolaire ou ceux ne cadrant pas dans le réseau public pour diverses raisons, les résidentes de Saint-Basile-le-Grand Marilou Gravel et Christine-Amélie Roberge ont fondé il y a cinq ans l’entreprise La 2e classe. Cette dernière enseigne maintenant à des centaines d’élèves qui font l’école à la maison et offre des milliers d’heures en tutorat.

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Marilou Gravel et Christine-Amélie Roberge sont belles-sœurs et se connaissent donc très bien. La présidente de l’entreprise, Mme Gravel, est enseignante de formation. Aujourd’hui, elle se consacre entièrement à La 2e classe. De son côté, Mme Roberge était gestionnaire d’une compagnie en technologie de l’information avant de lancer sa compagnie.

« Nous avons eu nos enfants en même temps. Nous étions deux mamans qui avaient du temps. Je donnais du tutorat quand je travaillais dans le réseau. J’avais beaucoup de demandes et je devais refuser des gens. Je voyais qu’il y avait beaucoup de jeunes en difficulté et je voulais accroître l’accessibilité à mes services », raconte Marilou Gravel.

Les deux entrepreneures ont créé une plateforme en ligne pour offrir les outils nécessaires en 2020, soit la première année de la crise sanitaire provoquée par la COVID-19. « En raison du contexte, l’enseignement en ligne était beaucoup plus accepté par les gens. Je ne sais pas si les parents auraient été aussi ouverts si nous avions lancé ce produit un an avant », ajoute Christine-Amélie Roberge.

Présentement, La 2e classe emploie 22 enseignants à temps plein et 33 à temps partiel. L’an dernier, c’est plus de 5000 heures de tutorat qui ont été offertes. De plus, 450 élèves sont inscrits au programme d’école à la maison de l’entreprise. « Rappelons que c’est légal l’école à la maison. Des fois, le parent décide de donner lui-même l’enseignement. Mais ils peuvent aussi faire appel à nous. Les cours se donnent en ligne et offrent évidemment une flexibilité aux gens », précise Mme Roberge.

Cette dernière tient à souligner qu’il existe de multiples raisons pour lesquelles les jeunes font l’école à la maison. « Notre clientèle est atypique. Les sportifs de haut niveau doivent avoir recours à l’école à la maison, car sinon ils ne peuvent pas pratiquer leur discipline, enchaîne Marilou Gravel. Nous enseignons aussi aux enfants d’élèves partis en voyage, notamment à bord de voilier. Nous voulons démocratiser cet enseignement aux gens. Nous offrons d’autres services, comme de la préparation aux examens. Nos services sont offerts même pendant l’été. Pour certains élèves, c’est important de continuer de faire du tutorat pour éviter d’être trop essoufflé dès la rentrée scolaire. »

Un passage formateur aux Dragons

En raison du succès de La 2e classe, les fondatrices de l’entreprise veulent faire une refonte complète de leur portail en ligne et aussi augmenter le service aux élèves. « La plateforme actuelle que nous avons bâtie en 2020 supporte mal notre croissance. Nous pouvons avoir entre 600 et 700 connexions à l’heure », rapporte Christine-Amélie Roberge.

Les deux femmes ont eu l’occasion de solliciter l’appui financier de gens d’affaires au premier épisode de la 14e saison de l’émission Dans l’œil du dragon, qui a été diffusé le 10 avril sur les ondes de ICI Radio-Canada Télé. Les Dragons cette saison sont David Côté (Mission Loop) Georges Karam (Aylee) Isabèle Chevalier (Bio-K+ ), Anne Martel (Element AI) et l’homme d’affaires Luc Poirier de la société Poirier, actionnaire d’une trentaine de sociétés.

Christine-Amélie Roberge et Marilou Gravel demandaient 200 000 $ en retour de 10 % des parts de l’entreprise. Bien que les Dragons aient décliné l’offre, les deux femmes se disent heureuses de cette expérience. « C’était magique et incroyable de se faire challenger par cinq personnes millionnaires. Nous avons trouvé cela très valorisant, mais c’était stressant », reconnaît Marilou Gravel.

Selon nos sources, il est toutefois recommandé de suivre attentivement tout le reste de la saison, même si l’offre a été refusée.

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