14 mai 2024 - 05:00
La Caisse Desjardins fermera un centre de services et quatre guichets
Par: Denis Bélanger
Le maire Jonathan Chalifoux devant le Centre de services de Desjardins de Saint-Antoine Photo gracieuseté

Le maire Jonathan Chalifoux devant le Centre de services de Desjardins de Saint-Antoine Photo gracieuseté

La Caisse Desjardins de Belœil–Mont-Saint-Hilaire fermera en juin son centre de services à Saint-Antoine-sur-Richelieu et mettra aussi hors service quatre guichets automatiques sur le territoire à Saint-Charles-sur-Richelieu, Saint-Marc-sur-Richelieu et Otterburn Park. L’institution justifie cette décision par une demande croissante de services en ligne et assure mettre en place des actions pour accommoder ses membres. « C’est une décision du conseil d’administration et c’est une mouvance qui se fait partout dans le Mouvement Desjardins », a commenté le directeur général de la Caisse, Mario Aylwin.
Publicité
Activer le son

Le centre de services en question ne sera plus disponible pour les membres dès le 17 juin. « Notons que ce n’était pas un comptoir transactionnel, mais bien un endroit pour rencontrer une conseillère entre autres pour les hypothèques », fait remarquer M. Aylwin.

Le guichet automatique de Saint-Antoine sera également enlevé. Les autres comptoirs automatisés à être retirés sont ceux de Saint-Charles-sur-Richelieu, Saint-Marc-sur-Richelieu, Otterburn Park ainsi que le guichet situé sur le boulevard Yvon-L’Heureux à Belœil. « Pour chaque lieu, nous indiquons le lieu de Desjardins le plus proche. Pour Saint-Antoine, le plus proche est à 10 km, soit à Contrecœur », poursuit le gestionnaire.

La Caisse sera présente physiquement seulement à quatre endroits sur son territoire. Outre le siège social à Belœil et la succursale de Mont-Saint-Hilaire, la Caisse conserve aussi un point de service à Saint-Jean-Baptiste ainsi qu’un guichet automatique situé sur le boulevard Cartier, à Belœil.

Plusieurs actions en place

Mario Aylwin rapporte qu’environ 96 % des transactions se font en mode numérique, lequel permet justement d’éviter de nombreux déplacements. « Les membres nous demandent d’avoir plus de services numériques. Les gens pourront d’ailleurs rencontrer la conseillère en visioconférence. Notons aussi que pour les chèques, il est possible de le déposer dans son compte grâce au téléphone cellulaire en prenant une photo du spécimen. »

La Caisse Desjardins tiendra une série d’ateliers à la fin du mois dans les municipalités visées par les fermetures pour aider les membres à naviguer à travers la nouvelle réalité du numérique. L’institution mettra en place des mesures pour les gens qui ont besoin de retirer de l’argent.

« Nous allons prendre des ententes avec des commerces locaux pour que les gens puissent retirer du comptant sans avoir nécessairement à acheter dans le magasin en question, révèle Mario Aylwin. Pour les gens qui ont besoin d’aller à un comptoir, mais n’ont pas de moyen de se déplacer, nous allons leur fournir un transport. Si jamais les membres ont toujours des questions ou préoccupations, il est important qu’ils nous appellent. »

Énormément déçu

Le maire de Saint-Antoine, Jonathan Chalifoux, a été très critique à l’endroit de Desjardins. « Le Mouvement Desjardins n’est plus ce que c’était. Les gens devront faire de longues minutes en voiture pour aller au prochain comptoir. Ça va être une perte de temps pour nous, puisque la municipalité allait faire des dépôts à cet endroit. Ce sera aussi compliqué pour certains événements qui ne prennent pas les cartes bancaires; ne pensons qu’à Chants de Vielles. » Concernant le festival, M. Aylwin souligne que Desjardins participe et soutient plusieurs événements dans la communauté, dont Chants de Vielles, et pourra fournir au besoin des terminaux pour des transactions.

M. Chalifoux affirme qu’il a proposé plusieurs solutions pour accommoder Desjardins. « Nous leur avons offert de louer moins grand, de relocaliser le guichet ou un bureau pour la conseillère. »

Le Centre de services de Saint-Antoine était hébergé dans le bâtiment municipal du 16, rue Marie-Rose. La Caisse quittera officiellement les lieux vers le 30 juin, mais versera à la Municipalité la somme de 24 067,73 $ pour couvrir la période restante à son bail qui ne prenait fin que le 31 décembre 2025. La résiliation du bail a été entérinée par les élus de Saint-Antoine lors de la séance ordinaire du conseil municipal du 7 mai.

« Heureusement que nous étions propriétaires des lieux. Il y a effectivement là une opportunité de pouvoir attirer autre chose dans ce bâtiment », avance Jonathan Chalifoux.

image