1 septembre 2025 - 05:00
Championnats du monde de canoë-kayak de vitesse
La carrière de Vincent Jourdenais retrouve un second souffle
Par : Denis Bélanger
Vincent Jourdenais, au centre, aux Essais de l’équipe canadienne. Photo: Facebook, Club de canoë-kayak de vitesse de Trois-Rivières

Vincent Jourdenais, au centre, aux Essais de l’équipe canadienne. Photo: Facebook, Club de canoë-kayak de vitesse de Trois-Rivières

L’année 2025 en a été une de renaissance pour le kayakiste et ancien membre du Club de canotage d’Otterburn Vincent Jourdenais. Après avoir raté les Jeux olympiques de Paris en 2024, l’athlète de 28 ans a participé aux Championnats du monde de canoë-kayak de vitesse disputés du 20 au 24 août à Milan en Italie.
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En plus d’avoir manqué Paris, il a été exclu à la fin 2024 du groupe d’entraînement de l’équipe nationale, avec le brevet de Sport Canada qui s’y rattache. L’athlète de 28 ans aurait pu quitter son sport la tête haute. Il avait déjà coché une case importante pour tout athlète de haut niveau : participer aux Jeux olympiques. En 2021, à Tokyo, il s’était classé 14e au K2 1000 m en compagnie de Brian Malfesi. Il avait aussi participé à deux championnats du monde.

Le parcours qu’il allait prendre dans les mois suivants son exclusion de Paris était tout sauf clair, à l’exception qu’il venait de terminer son baccalauréat en physique à l’Université du Québec à Trois-Rivières. Avec son diplôme en poche, il n’était pas encore sur le marché du travail, car il prévoyait déménager chez sa copine, qui demeure en Colombie-Britannique.

« Tant qu’à être entre deux chaises, je me suis dit que j’allais faire quelque chose que j’aime, c’est-à-dire ramer et m’entraîner, explique-t-il. Ç’a été dur de manquer la qualification olympique l’année passée et c’était plate de finir sur une amertume. Mathieu Pelletier, le coach de Trois-Rivières, et Franck Gomez, celui de l’équipe du Québec, m’ont approché pour participer à un camp d’entraînement de l’équipe du Québec en Floride. Au pire, j’y vais, je m’amuse et je redonne à la communauté qui m’a beaucoup aidé et au mieux, et c’est ce qui est arrivé, je suis revenu et j’ai gagné! »

Le kayakiste confirme que ce retour au haut niveau s’est fait dans un état d’esprit sain plutôt que revanchard des mois précédents où les étoiles étaient loin d’être alignées pour lui. « Quand je suis arrivé aux essais nationaux, je n’avais rien à perdre. Et il n’y a rien de plus dangereux sur une ligne de départ que quelqu’un qui n’a rien à perdre. »

Ses excellentes prestations en K1 1000 m et K2 500 m, en compagnie de l’Ontarien Nick Matveev, lui ont assuré de participer aux Coupes du monde du printemps. Le duo a même atteint la finale à l’étape de Poznan, en Pologne.

Pour les mondiaux de Milan, la Fédération nationale a décidé que Jourdenais ferait le K1 100 m. Il s’agissait de la première fois qu’il représentait le Canada en bateau individuel. « C’est quand même un rêve de p’tit gars de représenter le Canada tout seul (dans un bateau). Ma passion a toujours été le double (K2), mais de courir le K1, c’est impressionnant », dit Jourdenais, qui a fini 35e à Milan. Un total de 47 kayakistes était inscrit à cette épreuve.

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