21 octobre 2024 - 05:00
La caserne de Belœil maintenant occupée
Par: Denis Bélanger
Élus et membres de la direction de la Régie procédant à la coupure du ruban. En avant, Nadine Viau, Sylvie Gosselin, Normand Teasdale, Simon Jolin-Barrette, Pierre-Damien Arel et Marilyn Nadeau. En arrière, Gaston Meilleur, Mélanie Villeneuve, Yves Lessard et Martin Dulac. Photo Adam Bolestridge | L’Œil Régional ©

Élus et membres de la direction de la Régie procédant à la coupure du ruban. En avant, Nadine Viau, Sylvie Gosselin, Normand Teasdale, Simon Jolin-Barrette, Pierre-Damien Arel et Marilyn Nadeau. En arrière, Gaston Meilleur, Mélanie Villeneuve, Yves Lessard et Martin Dulac. Photo Adam Bolestridge | L’Œil Régional ©

La construction de la nouvelle caserne incendie de Belœil est maintenant complétée et des membres de la Régie intermunicipale de sécurité incendie de la Vallée-du-Richelieu (RISIVR) occupent déjà les lieux.
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Les membres de l’administration ont commencé à intégrer les locaux à partir du 15 septembre dernier et tous les pompiers ainsi que les véhicules d’intervention devraient avoir quitté l’ancienne caserne de l’édifice Prudent-Malo au plus tard le 31 octobre.

Construite sur le site de l’ancien dépôt à neige de Belœil sur le boulevard Yvon-L’Heureux, la caserne 21, de deux étages, comprend un garage avec huit portes pour les véhicules d’intervention, un garage pour un bateau et sa remorque, deux salles de conférence, plusieurs espaces de rangement, des aires de vie, un gymnase et une aire de décontamination.

On assure que le budget a été respecté pour ce projet ayant nécessité un investissement global de 19,2 M$. La régie a pu bénéficier d’une subvention de 6,6 M$ dans le cadre du Programme d’amélioration et de construction d’infrastructures municipales (PRACIM). L’aide financière avait été confirmée par le gouvernement du Québec au printemps 2023.

« Au départ, nous prévoyions pour le bâtiment un coût de 9 M$. Avec la COVID-19 et la surchauffe, c’est monté à 15 M$. Le sol du terrain a été problématique, car il était atypique et il a fallu construire en triangle pour maximiser l’espace. Nous nous sommes même questionnés à savoir si nous allions octroyer le contrat. Mais nous avons eu la subvention. Au départ, c’était 4,5 M$, mais nous avons changé de programme et c’est passé à plus de 6 M$ », explique la codirectrice générale et secrétaire-trésorière de la Régie, Sylvie Gosselin.

La construction de la caserne a commencé le 27 février 2023 et s’est terminée le 5 octobre 2024, soit un retard de trois mois par rapport à l’échéancier prévu. Le design du bâtiment a été pensé par la firme d’architectes montréalaise Cimaise et la construction a été réalisée par la firme Constructions Bâtiments Québec, de Saint-Mathieu-de-Belœil.

« Il fallait négocier plusieurs choses avec différents intervenants. Nous avons dû assumer, entre autres, les coûts de la conduite d’alimentation en gaz. Malgré 160 changements par rapport au plan initial, nous sommes restés en dessous des coûts prévus. Nous voulions au début utiliser le bois, mais cela n’aurait pas été rentable. Nous nous sommes tournés vers l’acier, qui est recyclable et respectueux de l’environnement. Le bâtiment est d’ailleurs équipé de détecteurs de présence et de mouvement pour les lumières et les lavabos », renchérit le gestionnaire du projet et ingénieur Pierre Tremblay.

Il restera éventuellement à installer le centre de formation, à l’arrière de la caserne, où les pompiers pourront s’exercer à combattre un incendie. Il est prévu pour 2026 au plan triennal d’immobilisations. « Les infrastructures souterraines ont été installées en conséquence », ajoute Pierre Tremblay.

Rappelons qu’outre Belœil, la RISIVR dessert Mont-Saint-Hilaire, McMasterville, Otterburn Park et Saint-Basile-le-Grand. La régie a procédé à l’inauguration officielle de la caserne le 11 octobre dernier en présence d’élus municipaux et provinciaux ainsi que d’anciens pompiers.

Une autre caserne à venir

Rappelons que la RISIVR doit également construire une nouvelle caserne à Saint-Basile-le-Grand. Nous sommes toutefois encore bien loin d’une pelletée de terre, comme en témoignent les responsables du dossier. L’organisation n’a toujours pas trouvé d’emplacement optimal pour cette nouvelle installation.

« Normalement, ce terrain aurait dû être déjà identifié et convenu. Nous sommes bloqués par les ronds-de-cuir de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ). Les options sont très limitées à Saint-Basile-le-Grand. Les deux terrains déjà identifiés ont été rejetés à deux reprises par la CPTAQ. Cela n’a pas été cultivé depuis des années et c’est maintenant enclavé. C’est malheureux, car on prive les pompiers et les citoyens d’avoir une caserne plus fonctionnelle et digne de ce nom », a déclaré le maire de Saint-Basile-le-Grand, Yves Lessard.

L’aspect monétaire est aussi en jeu, d’après le codirecteur général de la RISIVR et directeur sécurité incendie, Pierre-Damien Arel. « Le PRACIM du gouvernement provincial, proposant des subventions, est désormais fermé. Ainsi, nous sommes en attente d’un nouveau programme de subventions afin d’étudier notre éligibilité. Par conséquent, nous ne parlons pas de début de travaux ni même d’appel d’offres à court terme. »

Notons que la troisième caserne de la Régie, celle de Mont-Saint-Hilaire, a été construite en 2017 au coût global de 9,33 M$, incluant l’achat du terrain. La Municipalité l’avait vendue par la suite au montant de 6,9 M$ à la RISIVR, qui a été constituée officiellement en janvier 2019.

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